facebook-like-pouce.jpg_cropped_0x0

Le réseau social au pouce levé a voulu clarifier sa position quant au retrait potentiel de ses différentes plateformes du Vieux Continent.

Facebook retient son souffle. Le géant des réseaux sociaux est désormais pendu à la décision de la Haute Cour d'Irlande, après que le régulateur local des données personnelles, le Data Protection Commissionner (DPC), a demandé à l'entreprise de cesser le transfert des données des utilisateurs de l'Union européenne vers les États-Unis. Si l'on a pu croire que Facebook, en réponse, menaçait de se retirer de l'Europe, la firme de Mark Zuckerberg est en réalité loin d'être aussi catégorique.

Facebook calme le jeu et veut rassurer

Ce lundi soir, on apprenait que « Facebook ne menace pas de se retirer de l'Europe », dans une déclaration que nous a fait parvenir le réseau social. Celui-ci explique que « des documents juridiques déposés auprès de la Haute Cour irlandaise exposent simplement le fait que Facebook, et de nombreux autres services, entreprises et organisations dépendent des transferts de données entre l'Union européenne et les États-Unis pour faire fonctionner leurs services ».

Visiblement, deux discours s'affrontent. D'une part, celui de la Commission irlandaise chargée de la protection des données, qui estime que Facebook n'est pas en mesure d'assurer avec suffisamment de garanties la protection des données personnelles de ses utilisateurs européens, faisant ainsi tomber de fait la protection offerte par le Privacy Shield ; et de l'autre, celui de Facebook, qui assure opérer un transfert international de données qui soit sûr, sécurisé et légal.

Le réseau social sans solution face au blocage potentiel du transfert de données

Facebook, qui compte plus de 400 millions d'utilisateurs actifs mensuels sur le Vieux Continent, fait aussi valoir que l'empêchement de transférer ses données vers les USA « nuirait à l'économie et entraverait la croissance des entreprises dans l'Union européenne axées sur les données mais pas uniquement », comme le rappelait le vice-président des Affaires publiques et de la communication du réseau social, Nick Clegg, le 9 septembre dernier.

Facebook ne menace pas clairement le gendarme des données irlandais de se retirer de l'Europe. La société explique simplement qu'en l'état, elle ne sait pas comment elle pourrait continuer à distribuer ses services Facebook et Instagram dans la zone, en toute sécurité. Elle relève donc une impasse.

L'entrée en vigueur des mesures souhaitées par le DPC aurait des conséquences sur les millions d'entreprises qui utilisent ses services partout en Europe, qui grâce aux applications Facebook ont pu générer des dizaines de milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019.

Qu'en pense-t-on chez Clubic ?

On imagine bien toute la complexité de la tâche de la Haute Cour irlandaise, qui a l'occasion de donner un grand coup de pied dans la fourmilière des GAFA en bloquant le transfert des données UE-USA. Sauf qu'on a tout de même du mal à se dire que le régulateur prendra le risque de générer de nouveaux conflits entre l'Union européenne et les États-Unis. Et il y en aura si la Haute Cour penche en faveur du gendarme irlandais des données. La taxe GAFA, qui traine des pieds et qui n'aboutit - pour l'instant - à rien en est un bel exemple. UE ou géants du numérique, qui a la plus grosse cote ?

Source : Facebook