L'agence Europol a expliqué comment de nombreux pays, dont la France, ont collaboré pour restreindre l'accès aux informations en ligne sur la façon dont on peut fabriquer des armes chimiques.
Dans le cadre de sa mission de lutte contre les différentes formes de criminalité, l'agence européenne de police criminelle Europol a annoncé avoir mené une action à grande échelle, le 21 février, visant l'utilisation abusive de produits chimiques extrêmement dangereux par des groupes terroristes. Cette opération a directement eu lieu depuis le siège de l'agence, à La Haye.
Les enquêteurs ont épié le Web et le dark web à la recherche de « tutos » de fabrication d'armes chimiques
Sous l'impulsion d'Europol, les unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme de 17 pays, parmi lesquels la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, l'Espagne, le Portugal, la Roumanie et la République tchèque, ont travaillé en étroite collaboration avec Europol pour restreindre l'accès aux instructions que l'on peut retrouver en ligne.
Ces dernières peuvent en effet apporter de précieuses informations à des individus malintentionnés sur la façon dont on peut utiliser des produits chimiques à haut risque pour fabriquer des armes et mener des attentats terroristes.
Pour y parvenir, les enquêteurs d'Europol et des 17 unités nationales ont épié le Web et le dark web pour identifier toute la propagande et les instructions sur l'utilisation de dangereux produits chimiques et des gaz toxiques qu'ils peuvent générer, notamment sur les forums.
Europol fait supprimer des dizaines de contenus provenant de réseaux terroristes
Les autorités, à l'issue de leurs diverses enquêtes, ont fini par trouver plus de 120 éléments de contenu. Elles ont demandé à 21 fournisseurs de services en ligne d'Europe et du reste du monde de garantir leur suppression rapide afin qu'ils ne puissent être consultés où que ce soit.
Les contenus supprimés étaient diffusés dans cinq langues différentes et provenaient de réseaux de soutien au terrorisme. Europol évoque des groupes terroristes djihadistes de différents bords. Les conclusions de cette journée aideront à alimenter l'évaluation d'impact actuellement produite par la Commission européenne sur l'état actuel de la menace sur les produits chimiques à haut risque.
Source : Europol