Le fondateur de WikiLeaks est recherché par la justice américaine et visé par un mandat d'arrêt dans le cadre d'une enquête pour viol et agression sexuelle en Suède. Il vit donc reclus depuis trois ans dans l'ambassade équatorienne à Londres.
Ce matin, Le Monde a publié une lettre ouverte de l'intéressé destinée à François Hollande, et plus largement au peuple français, afin de demander l'accueil dans notre pays.
Assange rappelle sa situation, à quel point lui et son équipe sont menacés, allant jusqu'à interpeller ainsi François Hollande : « Ma vie est aujourd'hui en danger, Monsieur le Président ». Et d'ajouter : « Seule la France se trouve aujourd'hui en mesure de m'offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd'hui l'objet. »
La réponse de la France n'a pas tardé. Dans un communiqué publié il y a quelques minutes, l'Élysée indiquait ainsi :
« La France a bien reçu la lettre de M. Assange. Un examen approfondi fait apparaître que compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande. La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l'objet d'un mandat d'arrêt européen. »
Il y a quelques jours pourtant, Manuel Valls assurait par ailleurs que la question de l'asile politique de Julian Assange « ne se posait pas », après que WikiLeaks a révélé l'espionnage de la France par les États-Unis.
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