© Xiaomi
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Apple et Samsung résistent bien aux perturbations, mais l'ensemble de l'industrie mobile souffre de la conjoncture défavorable actuelle.

Le marché des smartphones a connu une régression des ventes de l'ordre de 11 % au premier trimestre 2022 par rapport à la même période l'année dernière, nous apprend un rapport du cabinet d'analyse Canalys.

Vers la fin des pénuries de composants ?

Cette baisse s'explique par plusieurs raisons, selon l'experte Nicole Peng. D'abord, la Covid-19 a une nouvelle fois provoqué des confinements et des arrêts des chaînes de production et d'assemblage en Chine, où la majeure partie des stocks est fabriquée.

À cela, il faut ajouter l'incertitude causée par la guerre en Ukraine et la menace de l'inflation, qui n'incitent pas les consommateurs à dépenser de l'argent pour renouveler leur équipement mobile.

Canalys conclut tout de même son rapport avec une pointe d'optimisme en indiquant que la pénurie de composants qui dure depuis deux ans maintenant serait sur le point de se résorber, et que les constructeurs pourraient donc avoir une marge de manœuvre plus intéressante en matière d'innovation et de rapport qualité-prix.

Apple et Samsung encaissent mieux

Les conséquences d'une demande plus faible ont épargné les deux mastodontes du secteur que sont Samsung et Apple, qui ont tous les deux gagné des parts de marché au cours du premier trimestre 2022. Samsung s'adjuge quasiment un quart des ventes (24 %) sur les trois premiers mois de l'année, en progression de deux points en comparaison avec 2021. De son côté, Apple passe de 15 à 18 % de parts de marché.

Si les deux rivaux restent des cadors du segment premium, ils doivent plutôt cette bonne tenue de leurs ventes grâce à leurs modèles de milieu de gamme. Samsung a réussi à monter en puissance avec sa gamme Galaxy A, alors qu'Apple peut compter sur le succès de son iPhone SE pour convaincre les utilisateurs.

Xiaomi (13 %) et OPPO (10 %, incluant les ventes de smartphones OnePlus) perdent un point de part de marché, Vivo recule de 10 à 8 %. En cette période de troubles, les marques plus traditionnelles s'en sortent donc mieux que les acteurs chinois.

Source : Canalys