Le fabricant français tranche pour ce faire avec cette pléthore d'« iPad killers » vendues au même prix et partageant « la même équation technologique relativement chère ». Henri Crohas, PDG d'Archos, veut parler de toutes ces tablettes Android à 500 euros abritant la solution de Nvidia.
Première tablette Android à puce Texas Instruments
Les « Archos G9 » inaugureront pour commencer la prise en charge étendue d'Android 3.2 Honeycomb, en adoptant le récent TI OMAP4460, un SoC abritant un CPU ARM Cortex-A9 double-cœur cadencé à 1,5 GHz.
La voie multimédia des « Archos G9 » est donc toute tracée puisque le MPU (multimedia processing unit) de cette puce présente la particularité d'assurer le décodage matériel du H.264 jusqu'au « High Profile ». Les « Archos G9 » seraient ainsi les premières tablettes du marché capables de lire les mêmes films haute définition 1080p qu'un ordinateur, à l'heure où la concurrence s'en tient au Main Profile et/ou au 720p.
Un disque dur pour les cinéphiles gourmands
Ces tablettes ont à ce titre plus d'une corde à leur arc pour tirer parti de cette spécificité.
Elles embarquent ainsi une application de bibliothèque multimédia évoluée offrant une navigation par affiche et fiche de film, avec récupération automatique depuis Internet (scraper).
Elles disposent en outre d'une sortie mini HDMI standard permettant de profiter de ses contenus sur grand écran, avec prise en charge du mode miroir. Une application « Archos Remote » permet en outre de télécommander sa tablette du fond du canapé, à l'aide d'un autre dispositif Android.
Last but not least, Archos poursuit la tradition du disque dur au travers d'un partenariat avec Seagate, qui a conduit à l'intégration de manière innovante d'un disque dur de 250 Go. L'emplacement microSD disparait effectivement de l'« Archos G9 » à disque dur, au profit d'une mémoire tampon de 4 Go permettant de maintenir le disque dur au repos autant que possible, à la fois dans un souci d'économie d'énergie et de résistance aux chutes. Le fabricant a d'ailleurs du pour ce faire réécrire le fonctionnement d'Android à bas niveau.
Modem 3G à la carte
Si la concurrence décline chacune de ses tablettes en modèle Wi-Fi ou Wi-Fi + 3G, Archos propose une approche innovante. Le fabricant lance effectivement l'« Archos G9 3G Stick », qui n'est rien d'autre qu'une clé 3G USB standard, fonctionnant d'ailleurs sur ordinateur, taillée pour être glissée dans le port USB hôte des tablettes Archos et s'y faire oublier.
Le possesseur d'une « Archos G9 » peut donc différer l'achat de ce qui est chez la concurrence une option onéreuse et immuable. L'« Archos G9 3G Stick » est effectivement facturé 49 euros et devrait être fourni avec une offre prépayée. Le fabricant est en discussion avancée avec des opérateurs pour offrir 3 jours de connexion à la sortie de la boite puis proposer une journée pour 5 euros et 3 jours pour 10 euros.
Archos 80 G9 ou Archos 101 G9
La gamme « Archos G9 » sera déclinée en deux formats :
- L'« Archos 80 G9 », s'articulant autour d'un écran XGA (1024 x 768 pixels) de 8 pouces, avec 16 Go de mémoire flash pour 249 euros.
- L'« Archos 110 G9 », avec un écran WXGA (1280 x 800 pixels) de 10,1 pouces, avec 16 Go de mémoire flash pour 299 euros ou 250 Go de disque dur pour 399 euros.
Quid de la qualité de fabrication ?
Archos propose donc un tarif 30 à 40% inférieur à celui d'un iPad équivalent.
Si la fiche technique est à la hauteur voire supérieure à celle du mètre étalon, le fabricant français a naturellement du faire des concessions. Les prototypes présentés hier à la conférence de presse étaient équivalents au modèle de production, selon un représentant d'Archos, et témoignaient tout particulièrement d'une qualité de fabrication inférieure à celle d'Apple ou de certains concurrents. Tout porte en outre à croire que les écrans reposent sur la technologie TN, souffrant d'angles de vue limités.
Les « Archos G9 » ont quoi qu'il en soit l'immense mérite d'offrir une véritable alternative au panel actuel de tablettes Android, tant sur le plan technique que tarifaire, sans pour autant évincer la certification Google et l'Android Market.