publication initiale, 19 février, 18h30
Du véritable multitâche
Comme on l'attendait, Canonical a révélé à 17h une nouvelle interface pour tablettes pour sa distribution Linux, que son PDG Mark Shuttleworth présente comme « la plus propre et la plus belle » du marché.L'interface d'Ubuntu pour tablettes reprend quelques uns des grands principes de la version pour téléphones. À commencer par ce que l'éditeur appelle les magic edges (bordures magiques), qui permettent d'interagir d'un mouvement de chacun des bords de l'écran. En haut on affiche comme sur d'autres environnements les notifications et quelques réglages rapides, en bas le menu de l'application au premier plan et à gauche les dernières applications utilisées.
La version tablette inaugure tout particulièrement une fonction « Side Stage », qui permet d'exécuter une application pour téléphone simultanément à une application pour tablette, à la manière de la fonction Snap de Windows 8. Cette fonction repose sur la conception véritablement multitâche de la plateforme, qui permet par ailleurs d'effectuer certaines tâches comme la vérification d'une notification ou le partage d'un contenu sans interruption, tout comme le permet BlackBerry 10.
Une stratégie multi-écrans homogène
Ubuntu présente par ailleurs l'intérêt d'être multi-écrans par essence. L'expérience utilisateur est homogène d'un form factor à l'autre. On retrouve notamment le moteur de recherche. Mais surtout, les applications développées nativement pour Ubuntu fonctionnent indifféremment sur ordinateur conventionnel et sur tablette ou smartphone à architecture ARM, à la seule condition que les développeurs prévoient d'adapter leurs interfaces à différentes tailles d'écrans et résolutions. C'est un argument décisif pour attirer les développeurs en leur simplifiant considérablement le développement. Or le nerf de la guerre c'est la richesse du catalogue d'applications.Ubuntu peut également exécuter des Web apps, reposant essentiellement sur les technologies HTML5 et JavaScript, qui sont mêlées aux applications natives en toute transparence.
À terme, un smartphone Ubuntu pourra devenir une tablette en se glissant dans un châssis plus grand, un ordinateur affichant l'interface Unity après connexion d'un clavier et d'une souris, ou encore un lecteur multimédia après connexion à un téléviseur.
La version d'Ubuntu pour terminaux mobiles se concrétisera dans un premier temps jeudi avec la publication d'une « Developper preview » pouvant s'installer sur Google Galaxy Nexus, Nexus 4, Nexus 7 ou Nexus 10. Mais la version finale ne sera intégrée qu'à Ubuntu 13.10 au mois d'octobre. L'éditeur indique que des fabricants de terminaux s'intéressent aux versions mobiles d'Ubuntu, mais aucune information concrète n'est encore communiquée.