bus électrique

La Banque des territoires et la Banque européenne d'investissement (BEI) investiront chacune 100 millions d'euros dans la future plateforme, destinée à verdir les flottes de bus.

La France, sur le chemin de bus plus écolos ? Le directeur général de la Caisse des dépôts, Éric Lombard, et le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Ambroise Fayolle, ont signé mercredi 13 janvier 2021 un accord qui vient officialiser la création d'une plateforme commune, baptisée "Bus propres." L'outil sera doté de fonds conséquents qui aideront les collectivités et autorités de la mobilité à limiter l'impact carbone des bus en aidant à rendre les flottes plus vertes, partout en France.

Une aide au financement et des taux d'intérêt qui s'adaptent au tarif de l'électricité

La plateforme "Bus propres" va bénéficier d'une enveloppe de 200 millions d'euros, grâce à l'investissement de la BEI à hauteur de 100 millions (via le Fonds européen pour les investissements stratégies ou FEIS), et celui de la Banque des territoires (100 millions d'euros). La gestion de cette dernière sera d'ailleurs confiée à la Banque des territoires.

"Bus propres" aura un but principal : celui d'aider les collectivités territoriales et autorités organisatrices de la mobilité, les bénéficiaires, dans le renouvellement de leur flotte de bus, en gonflant le parc global de bus électriques plus particulièrement. Elle permettra de proposer à ces acteurs ce que la BEI et la Banque des territoires appellent "l'obligation performancielle." Il s'agit en réalité de financer les coûts d'acquisition des bus et des infrastructures de recharge jusqu'à 100%.

L'idée est aussi de proposer aux collectivités et autorités organisatrices un taux d'intérêt avantageux, qui n'évoluera qu'en fonction du prix de l'électricité. Concrètement, si le prix de l'électricité augmente, le taux d'intérêt sera revu à la baisse, pour ne pas pénaliser le renouvellement des flottes. Les institutions à la source des investissements veulent offrir aux bénéficiaires une réelle maîtrise du coût global, et éviter les déroutes.

Une plateforme qui prendra la forme d'une SAS

Cette initiative est née dans le cadre du Plan climat de la Banque des territoires et du Pacte vert pour l'Europe, qui rappelons-le, vise une neutralité en gaz à effet de serre pour l'Union européenne d'ici 2050.

L'opération est en tout cas saluée par la Commission européenne. "Cet accord est une bonne nouvelle pour le verdissement et la modernisation des systèmes de transports publics en France", a déclaré le commissaire à l'Économie, Paolo Gentiloni.

La plateforme, dont le financement a été bouclée au mois de décembre, sera structurée en société par actions simplifiée (SAS). On ignore encore sa date de lancement officiel.

Source : communiqué de presse