Voiture électrique pollution

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé hier la création d’un bonus écologique de 1 000 euros pour l’achat de véhicules électriques d’occasion. De quoi, d’après lui, doubler les ventes de voitures électriques en 2020.

Par souci de cohérence, le gouvernement a également annoncé l’installation de 100 000 bornes de recharges sur tout le territoire.

Un bonus écologique très attendu

Avec la crise du Covid-19, les ventes de véhicules particuliers s’effondrent partout dans le monde. Seules les voitures hybrides et électriques semblent connaître une légère croissance, avec notamment les très bons chiffres de la ZOE de Renault. En France, les ventes de voitures électriques profitent en effet depuis quelques mois d’un bonus écologique très avantageux, fixé aujourd’hui à 7 000 euros.

Jusqu’à présent, ce bonus écologique ne bénéficiait pourtant qu’aux voitures neuves, les véhicules électriques d’occasion devant se contenter de la prime à la conversion, bien plus modeste. De quoi limiter l’attrait commercial des voitures électriques d’occasion, parfois vendues à peine moins cher que les nouveaux modèles neufs.

Les choses devraient cependant changer dès l’année prochaine. Pour l’heure, aucune date n’a été officiellement annoncée. Les propos du ministre délégué aux Transports laissent cependant penser que le bonus écologique pour les véhicules électriques d’occasion entrera en vigueur au tout début de l’année 2021. Partout en France, il devrait s’établir à 1 000 euros, sans condition de ressources.

Un choix politique qui reste à assumer

Loin d’être anodin, ce nouveau bonus écologique envoie un message clair. Si le gouvernement cherche à relancer la filière automobile dans le cadre du plan de relance, il souhaite également rendre les véhicules plus accessibles à l’ensemble des foyers. Le but affiché est en effet de doubler les ventes de voitures électriques en 2020, par rapport à 2019.

Outre les primes et bonus écologiques, cette politique passera également par le développement des bornes de recharges. L’objectif est de disposer de 100 000 bornes à la fin 2021, et de déployer 500 bornes de recharge rapide sur le réseau autoroutier.

La France dispose aujourd’hui de l’une des électricités les plus décarbonées au monde, notamment grâce à ses centrales nucléaires. Réduire les émissions de CO2 du pays implique donc logiquement de s’attaquer en priorité à la problématique des transports. Mais une multiplication des véhicules électriques et des bornes de recharges demandera très probablement d’augmenter la production électrique nationale. Ce qui, sur le long terme, pourra difficilement se faire sans recourir au moins en partie à de nouvelles centrales nucléaires.

Source : Le Figaro