Chaque nouvelle année, le barème bonus/malus pour les automobiles est revu et corrigé. Et sans surprise, le ton se durcit avec une augmentation du malus, mais le bonus fond comme neige.
L’année 2020 fut une année mouvementée pour le barème qui aura évolué à plusieurs reprises et qui aura connu une envolée du bonus à la sortie du confinement pour inciter la population à acheter des véhicules plus respectueux de l’environnement.
Une année 2020 compliquée
Si le barème du bonus/malus était fondé en début d’année sur les émissions de CO2 issues du NDEC, il a été revu et corrigé dès le mois de mars pour suivre le cycle WLTP, plus proche de la réalité. Mais c’était sans compter la pandémie mondiale qui a touché la France au printemps et qui a bloqué l’économie du pays et du reste du monde.
Pour relancer l’industrie automobile qui a été profondément sinistrée pendant le confinement de la population, le gouvernement français a décidé d’ouvrir les vannes en augmentant le bonus pour l’acquisition d’un véhicule hybride ou électrique, mais aussi en facilitant l’accès à la prime à la conversion, ce qui a permis aux constructeurs automobiles de proposer des offres à des prix alléchants.
Le succès de ce plan de relance automobile se voit tous les jours dans la rue, les ventes de certains modèles électriques se sont envolées, à commencer par la Renault Zoé qui a pris la tête des ventes depuis le début de l’été.
Avec une offre à 79 € par mois lancée en juin en location 36 mois associée à un super bonus de 7 000 € et à la prime à la conversion de 5 000 € pour l’envoi à la casse d’un véhicule essence ou diesel ancien, la Zoé a vu ses ventes s’envoler.
2021 : des changements lourds de conséquences
Le projet de loi de finances 2021 laisse entrevoir le nouveau barème qui sera appliqué l’année prochaine et les véhicules les plus polluants vont être sévèrement pénalisés. Le palier maximal actuel avait déjà fait grincer les dents de ceux qui aiment les moteurs puissants et performants.
Durcissement du malus
Le seuil actuel de déclenchement du malus est actuellement à 138 g/km de CO2. En 2021, il sera abaissé à 131 g/km.
À partir de ce seuil, le malus débutera à 50 € pour la première tranche et pourra s’envoler vers le super malus, pour les véhicules les plus polluants, dépassant les 225 g/km de CO2, pour atteindre 40 000 €, soit le double du super malus actuel à 20 000 €.
Le bonus fond comme neige au soleil en 2021
Le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique va baisser de 1 000 € pour revenir au niveau initial du début de l’année 2020, soit 6 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique vendu moins de 45 000 €. Pour les véhicules vendus plus de 45 000 €, le gouvernement n’a pas encore tranché.
Pour les véhicules hybrides rechargeables, le gouvernement maintient son bonus, mais en divisant son montant par 2. Il va passer de 2 000 € en 2020 à 1 000 € en 2021 pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable de moins de 50 000 €.
La prime à la conversion sera maintenue pour l’année 2021 dans les mêmes conditions d’attribution qu’actuellement pour la reprise d’un véhicule diesel d’avant 2011 ou d’un véhicule essence d’avant 2006. Cette prime pourra atteindre 5 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable en fonction des justifications apportées (nombre de kilomètres parcourus dans l’année).
Un malus encore plus sévère en 2022
Si le malus va plafonner à 40 000 € pour un véhicule émettant plus de 225 g/km de CO2 en 2021, il atteindra la coquette somme de 50 000 € en 2022. Le seuil de déclenchement du malus sera de nouveau abaissé, et le premier palier débutera à 123 g/km de CO2.
Et pendant ce temps, le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique diminuera encore de 1 000 € en 2022, pour atteindre 5 000 €. La question de la prime à la conversion n’a pas encore été abordée pour 2022.
La bonne nouvelle dans tout cela est l’abandon de l’idée de taxer, en plus, les véhicules au poids, y compris les véhicules électriques et leur lourde batterie.
Si vous voulez changer de voiture, l’achat avant la fin de cette année est une bonne solution pour profiter des aides maximales ou éviter un malus nettement plus élevé.
Source : Automobile-Propre