En tout cas, au CES 2018 de Las Vegas, Intel a annoncé avoir pris la tête de la course avec un nouveau processeur quantique. Reste à savoir quelle sera la réponse d'IBM ou encore Intel.
49 qubits : Intel bat IBM et son ordinateur à 20 qubits
Jusqu'à présent c'était IBM qui était en tête de la course à l'ordinateur quantique avec un système à 20 qubits, alors qu'Intel dévoilait en octobre 2017 un système à 17 qubits. Au CES 2018, toutefois, Intel annonce une avancée majeure avec le premier système à 49 qubits : outre être le plus puissant officiellement dévoilé à ce jour, c'est la rapidité avec laquelle Intel est passé de 17 à 49 qubits qui est importante.Pour l'instant, en effet, les ordinateurs quantiques ne sont pas assez puissants pour remplacer les ordinateurs traditionnels, tout du moins d'un point de vue commercial. Mais l'avenir devrait les voir être propulsés au rang de nouveau standard chez les professionnels. Avec la nouvelle architecture Tangle Lake, Intel se rapproche un peu plus de ce niveau même si le groupe ne se fait pas d'illusion : il reste des dizaines d'années de recherches à mener.
Des ordinateurs quantiques de bureau ? Intel n'y croit pas
Mike Mayberry, vice-président et directeur d'Intel Labs, estime qu'il faudra attendre au moins 5 ans avant que les ordinateurs quantiques ne soient en mesure de résoudre des problèmes complexes : lorsqu'ils y parviendront, ils le feront beaucoup plus rapidement que les ordinateurs classiques, mais avant ça, ils ne sont que de simples champs de recherche. Pour un système commercialement viable, en outre, il faudrait atteindre un minimum de 1 million de qubits : autant dire que ce n'est pas demain que ça arrivera.Et si vous espérez avoir un ordinateur quantique dans votre salon... c'est raté. Ça paraît totalement impossible à créer, tout du moins dans l'état actuel de nos connaissances. Les qubits, du fait de leur nature quantique, sont instables et ne peuvent fonctionner à une température que d'environ 20 millikelvins selon Intel. Des caractéristiques qui rendent la création d'un ordinateur quantique de taille réduite (fixe ou portable) infaisable dans un futur proche. IBM pense toutefois déjà à résoudre cette problématique en donnant accès à son ordinateur quantique par le biais du Cloud.