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Les humains pourraient être bientôt vaincus au bridge par les robots. Alors que l'intelligence humaine était restée inégalée pour ce jeu, une IA de NukkAI vient de vaincre huit champions mondiaux.

C'est la start-up francaise NukkAI qui a créé NooK, l'intelligence artificielle qui a battu les champions. C'est un succès effarant, car le bridge requiert des participants qu'ils communiquent et analysent leurs comportements. NooK prouve que les robots en sont capables.

Un jeu particulièrement difficile

Le bridge présente des difficultés particulières pour les robots. Il s'agit d'un jeu à information partielle, pour lequel les joueurs doivent réagir les uns par rapport aux autres. Le but est de remplir le « contrat », c'est-à-dire le nombre estimé de levées que l'on va réaliser. Il faut donc savoir évaluer les capacités des cartes que l'on détient et celles de ses partenaires.

Ainsi, les règles ont été légèrement altérées pour le challenge posé au robot NooK. Le jeu comptait 80 manches consécutives et n'incluait pas la partie du jeu où l'on détermine le contrat. Chaque champion a joué contre les meilleurs robots en date. NooK, elle aussi, a pris part au jeu. Le score a été calculé par la différence entre les scores de NooK et ceux des champions humains. Le robot de NukkAI a remporté 83 % des manches.

Un robot perspicace

Le succès de NooK contre les robots plus anciens réside dans son système « white box », une approche qui lui permet d'apprendre et d'exhiber des comportements lisibles pour les humains. À l'inverse des systèmes « black box », NooK peut signaler et lire le comportement implicite des humains, au lieu de seulement appliquer les règles.

Ces approches sont particulièrement intéressantes pour le futur des IA et pourraient être transposées dans les domaines de la santé ou de l'ingénierie. Dans ces domaines, les robots devront pouvoir lire les comportements humains implicites et y réagir. Avec un peu de progrès, ils pourraient participer à la détermination du contrat, une phase du jeu où la communication, les erreurs et le mensonge sont de mise.

Source : The Guardian