La gendarmerie nationale française a annoncé qu'elle allait avoir recours à l'intelligence artificielle pour faciliter le travail de ses équipes. La technologie permettra notamment d'accélérer le travail d'identification ou de lutter contre la criminalité en ligne.
Jeudi dernier, Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, a dévoilé plusieurs projets destinés à améliorer l'efficacité de l'institution. Certains d'entre eux vont faire appel à l'intelligence artificielle.
L'IA pour l'identification d'ADN
Premièrement, l'IA va servir à accélérer le travail d'identification, en particulier après des accidents. En effet, le système « gendbones » a pour objectif d'analyser très rapidement l'ADN contenu dans des ossements directement sur le lieu d'intervention afin d'identifier sans tarder les victimes.Ensuite, les nouvelles technologies doivent permettre aux gendarmes d'identifier précisément l'origine d'un ADN non humain. Car aujourd'hui, les enquêteurs ne sont pas en mesure d'aller au-delà de la reconnaissance d'une espèce animale. Avec la nouvelle méthode, ils pourront, par exemple, savoir si un poil de chien retrouvé sur le vêtement d'un suspect appartient bien à l'animal domestique de la victime. De même, le projet prévoit d'identifier une espèce végétale à partir d'une simple trace sur un tissu.
Vers une gendarmerie plus numérique
Par ailleurs, l'intelligence artificielle assistera également la gendarmerie dans son travail en ligne. Ainsi, le projet « Alice », en collaboration avec l'université de Cergy-Pontoise, permettra d'analyser rapidement de grandes quantités d'images pour y repérer des contenus à caractère pédopornographique. Une tâche jusqu'à présent effectuée à la main, ce qui prend beaucoup de temps et ne permet pas d'étudier les données de façon exhaustive.Dans le même ordre d'idées, le « gendscrapper » sera utilisé pour parcourir des sites web, en particulier sur le darknet, pour identifier la présence éventuelle de criminels ou terroristes.
Enfin, la gendarmerie prévoit le déploiement de chatbots, en premier lieu en interne, pour répondre automatiquement aux questions posées par les officiers. En cas de succès, ce dispositif pourrait être reproduit pour les interactions entre les citoyens et l'institution.
Source : Maddyness