Voilà plusieurs années que nos assistants vocaux sont de plus en plus présents dans notre quotidien. Enceintes ou smartphones, les objets connectés n'y échappent pas. Mais selon l'ONU, les assistants vocaux seraient vecteurs de stéréotypes sexistes.
Ce que souligne l'ONU, c'est qu'une majorité d'assistants vocaux est conçue par des hommes et dotée d'une voix féminine. L'image dégagée serait celle d'une docilité venant de la femme, capable de répondre aux demandes des utilisateurs.
Des noms féminins utilisés pour les assistants vocaux : Alexa, Siri...
L'Organisation des Nations unies part en guerre contre les assistants vocaux, jugés sexistes et reposant sur des stéréotypes de genre. Comme l'indique un rapport de l'ONU, une majorité des firmes tech a opté pour le féminin lorsqu'il s'agit de nommer leurs assistants vocaux : Alexa ou Siri, par exemple. Une décision qui impacterait l'image que se font les utilisateurs de ces intelligences artificielles, vues comme dociles et obéissantes, capables de répondre à toutes les demandes avec une voix de femme. Pour ce faire, il suffit simplement d'utiliser la commande vocale ou appuyer sur un bouton. Une situation qui perpétue les clichés.Sans oublier que les développeurs de ces voix féminines n'empêchent pas les utilisateurs de s'adresser aux assistants avec des propos sexistes ou agressifs.
Google s'affiche comme le bon élève
Alors qu'Alexa est décrite par Amazon comme utilisant une voix féminine pour son impact rassurante pour les utilisateurs, Google semble avoir décidé de s'affranchir de cette règle sexiste ancrée dans le domaine de l'intelligence artificielle. La firme américaine propose par exemple aux utilisateurs de choisir la voix qu'ils souhaitent donner à leurs assistants vocaux. Un premier pas dans un domaine largement dominé par les ingénieurs de sexe masculin derrière ces IA qui occupent une place de plus en plus importante dans nos sociétés.Qu'il s'agisse d'enceintes connectées, wearables et autres smartphones, le futur sera tourné vers les assistants vocaux. L'ONU semble vouloir éradiquer le plus rapidement possible les clichés sexistes qui pourraient découler de cette technologie.
Source : The Guardian