Pourquoi utiliser Adobe Photoshop ?
Apparu en 1990 sur les Mac d’Apple, puis porté deux ans plus tard sous Windows, Photoshop est l’un des pionniers de la retouche d’image. Ses concepteurs souhaitaient proposer un outil plus solide que les vénérables MacPaint et Paint qui à l’époque sévissaient sur Mac et Windows.
Petit à petit, Photoshop est devenu une immense boîte à outils pouvant faire le bonheur des amateurs comme des professionnels. Désormais intégré au Creative Cloud, il ne peut plus être acquis sous la forme d’une licence perpétuelle et nécessite la souscription d’un abonnement.
Il est désormais rebaptisé Photoshop CC et bénéficie des avantages du Cloud d’Adobe (travail collaboratif, ajout de commentaires, partage simplifié et disponibilité » des fichiers sur plusieurs machines).
Les fonctionnalités d’Adobe Photoshop
Photoshop utilise des fichiers PSD (pour Photoshop Document), format propriétaire créé par Adobe. Cela ne l’empêche pas de prendre en charge la quasi-totalité des formats de fichiers graphiques existants, tant en lecture qu’en écriture. Devenu un standard de fait, PSD est pris en charge par la plupart des concurrents.
Photoshop est capable d’éditer des images bitmaps ou vectorielles, en faisant un outil intéressant pour les créations composites. La principale force de Photoshop est d’avoir inauguré le concept de « calques », qui ont fait son succès. Petit à petit, la concurrence s’en est emparée, avec plus ou moins de bonheur. Très bien, mais qu’est ce qu’un calque, exactement ?
Les calques, au cœur de Photoshop
Les calques de Photoshop sont des feuilles de travail transparentes, que l’on empile les une sur les autres. À l’instar du bon vieux papier calque, on peut s’en servir pour dessiner, ajouter des éléments ou faire des essais sans altérer l’original situé en arrière-plan.
Au fil des versions, Adobe a enrichi le concept en proposant des calques spécifiques. Certains permettent par exemple de créer des zones dans une image afin d’y appliquer un réglage précis (couleur, transparence, effet chromatique, etc) ou d’ajouter un effet (ombre portée, flou, etc.) Il est aussi possible de les additionner et de les soustraire afin de générer de nouvelles images.
Il existe même une catégorie de calques permettant d’ajouter une vidéo. Cela s’avère particulièrement utile pour la création de documents multimédia. Enfin, les calques peuvent être fusionnés, regroupés en sous-dossiers afin d’être plus facilement manipulables ou être invisibilisés.
D’un point de vue créatif, le gestionnaire des calques est une pure merveille à condition de savoir organiser son flux de travail. Sinon, il devient vite un enfer…
La retouche d’images sous toutes ses formes
La retouche est la fonction la plus ancienne de l’application… mais aussi la plus évoluée. On y trouve toutes les fonctions de base de la manipulation d’images, de correction colorimétrique ou de préparation à l’impression professionnelle. Il est aussi possible d’étendre ses capacités par l’ajout de modules externes (les plugins) qui s’intégrant dans l’interface de Photoshop CC 2024.
Cela peut s’avérer utile afin d’intégrer des applications spécifiques dans le flux de travail d’un professionnel de l’image. Les plugins dépassent largement le domaine de la retouche et s’attaquent à tout type de fonctions.
Un outil pour la création graphique
Photoshop CC 2024 fait aussi la part belle au dessin, étape souvent indispensable lors de l’édition d’une photographie. On dispose pour cela de nombreux outils que l’on manipule à la souris ou au stylet en ajoutant une tablette graphique. Il faudra alors installer le pilote fourni avec le nouveau périphérique pour en tirer le meilleur.
Au-delà de la retouche et du graphique, Photoshop CC 2024 dispose d’outils perfectionnés afin d’intégrer du texte. On pourra agir sur tous les paramètres d’une police (chasse, graisse, etc) et modifier le texte a posteriori. On pourra au choix utiliser celles fournies avec l’application, en installer de nouvelles déjà en sa possession ou alors piocher dans le catalogue Adobe Fonts.
Intégrée à l’application Adobe Creative Cloud (indispensable au fonctionnement de Photoshop CC 2024), la bibliothèque de police de caractères met à disposition des abonnés des milliers de polices classiques ou originales.
Adobe Photoshop : focus l’intelligence artificielle
L’intégration d’une IA générative est sans aucun doute la plus grosse nouveauté de Photoshop CC 2024. Présentée à l’état de beta sous le nom de code « Firefly », elle permet désormais d’adapter et de créer des images. S’il manque quelque chose, ne vous cassez pas la tête l’intégrer : demandez à l’IA générative de l’ajouter à votre photo.
Dans le même ordre d’idée, l’IA peut agrandir une photo en « inventant » les zones inexistantes, changer le ciel, modifier des éléments de la scène, etc. Toutes ces opérations s’effectuent le plus simplement du monde à l’aide des outils traditionnels (lasso, redimensionnement de la zone de travail, masques, etc).
Une simple phrase, écrite en langage naturel dans la barre générative, permet de donner des précisions sur ce que l’on souhaite obtenir (mer agitée, arbres en fleurs, etc).
Quelques secondes plus tard, l’IA propose les modifications demandées au travers de calques. À vous de choisir la variante qui convient le mieux parmi celles proposées. Si aucune n’est satisfaisante, relancez une nouvelle génération d’un simple clic. Ce n’est pas de la magie, mais ça s’en approche…
Comment utiliser Adobe Photoshop ?
Différentes versions sur différentes plateformes
Sur Windows et macOS, Photoshop offre exactement les mêmes fonctions et capacités. Une version pour l’iPad d’Apple est disponible depuis fin 2019. Elle reprend l’essentiel de ce que propose le logiciel sur desktop et bénéficie surtout de cloud d’Adobe. Un projet commencé sur iPad pourra donc être peaufiné sur Mac ou PC et vice-versa.
La version Web de Photoshop, disponible pendant quelques années en bêta-test, est désormais finalisée. Elle autorise la création et l’édition de documents sans avoir à installer le moindre logiciel. Mieux encore, son intégration au Cloud permet de retrouver immédiatement son environnement de travail habituel (fichiers, personnalisation des commandes).
Comment obtenir une licence d’Adobe Photoshop ?
Afin d’être pleinement utilisables, toutes les versions de Photoshop nécessitent la souscription d’un abonnement au Creative Cloud. Celle-ci passe par la création d’un Adobe ID auquel seront rattachés vos droits d’utilisation et informations de paiement.
Adobe a été le premier éditeur de logiciels à mettre en place un tel système, ou l’utilisateur n’est plus propriétaire d’une licence d’exploitation à vie du logiciel. En revanche, il bénéficie automatiquement des avancées et mises à jour proposées par l’éditeur.
Si ce mécanisme d’abonnement a fait grincer bien des dents au début, il rentre petit à petit dans les mœurs des utilisateurs qui se rendent compte qu’Adobe ne s’endort pas sur ses lauriers. Bien au contraire : depuis l’avènement de Creative Cloud, les mises à jour des logiciels s’enchaînent à grande vitesse (entre deux et quatre par an).
Il existe plusieurs plans d’abonnement afin de bénéficier Photoshop CC. On peut souscrire à la suite Creative Cloud complète (67 euros par mois) qui donne accès à toutes les applications d’Adobe (sauf la suite Substance 3D dédiée à la 3D).
Les photographes pourront se tourner vers Creative Cloud pour la Photo pour 12 euros par mois. En plus des différentes déclinaisons de Photoshop, ils auront accès à Lightroom, le logiciel de catalogage et de traitement des fichiers RAW d’Adobe.
Quelles sont les alternatives à Adobe Photoshop ?
La première alternative est bien entendu Photoshop Elements 2024. Basée sur le même moteur, cette version est allégée des fonctions professionnelles. Des assistants bien pensés accompagnent l’utilisateur dans l’exécution des opérations complexes. Photoshop Elements 2024 ne nécessite pas la souscription d’un abonnement.
On peut aussi opter pour Lightroom Classic ou Lightroom CC. S’ils proposent tous les deux des fonctions de retouche et d’édition, le premier est plus orienté vers le traitement des fichiers RAW. De son côté, le second propose des fonctions moins évoluées, mais est disponible sur de nombreuses plateformes (iOS, Android, Windows, macOS et en tant que WebApp).
Serif édite Affinity Photo qu’il positionne comme un concurrent à Photoshop CC 2024. Il dispose d’une interface originale organisée en « personna » et offre un ensemble de fonctions qui n’ont rien à envier à son concurrent. Là aussi, pas besoin de souscrire un abonnement : l’achat d’une licence perpétuelle suffit.
Difficile aussi de ne pas mentionner GIMP, impressionnant logiciel de retouche d’image open source et gratuit. D’une redoutable puissance, il comblera les amateurs chevronnés ou les pros de la retouche d’image. Les débutants devront se faire à son interface un poil rébarbative.
25 octobre 2024 à 18h13