La maison-mère de SFR a conclu un accord avec la banque américaine Morgan Stanley, pour une cession de près de 50 % de son réseau fibre situé au Portugal. Le montant de l'opération s'élève à plus de 2,3 milliards d'euros.
Alors qu'Altice Europe a récemment dévoilé des résultats financiers très positifs, avec notamment une croissance du chiffre d'affaires de 6,3 % sur un an, le groupe de Patrick Drahi cherche néanmoins à se délester de plusieurs actifs. Un mouvement qui avait déjà commencé l'an dernier, avec la vente de la moitié de son réseau fibré en France.
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49,99 % du réseau cédé
Cette précédente opération a apparemment plu aux dirigeants de l'entreprise, puisqu'ils ont décidé de la reproduire quasiment à l'identique dans un autre pays européen. Il s'agit cette fois du Portugal, où le groupe est présent via sa filiale, Altice Portugal. Derrière ce nom, se cache en réalité l'ancien Portugal Télécom, l'opérateur historique du pays, que la société de Patrick Drahi a racheté en 2015.Dans le cadre de ses activités, Altice Portugal détient un grand réseau de fibre optique, déployé sur une large partie du territoire. Et comme pour la France, la maison-mère a décidé de céder une partie de cette infrastructure, à hauteur de 49,99 % pour être précis. Une proportion qui permet à l'entreprise de faire entrer un maximum de liquidités, tout en conservant la majorité des parts.
Objectif : réduction de la dette
Au total, l'opération lui rapporterait 2,363 milliards d'euros (soit davantage que lors de la vente réalisée en France), dont 1,565 milliard serait versé dès 2020. L'acheteur est la banque américaine Morgan Stanley, qui voit probablement dans le réseau fibré un investissement sûr à long terme, alors que certains observateurs anticipent un potentiel retournement des marchés boursiers.Du côté d'Altice Europe, cette nouvelle cession constitue un pas de plus vers le désendettement du groupe, un objectif clairement affiché par son P.-D.G. L'an dernier, sa dette s'élevait encore à 30 milliards d'euros. Mais grâce aux récentes ventes, l'entreprise serait déjà parvenue à obtenir « 5,7 milliards d'euros en cash », d'après Patrick Drahi. De quoi espérer diminuer de 700 millions d'euros les intérêts financiers versés chaque année par le groupe.
Source : Le Figaro