Universal, EMI, Sony, Warner mais également 25 autres labels de musique sont actuellement au centre d'une procédure judiciaire visant à condamner l'éditeur du site TubeFire. Selon les plaignants, ce dernier permet d'enregistrer des vidéos lorsqu'elles sont lues depuis la plate-forme YouTube.
Pour sa défense, le site affiche désormais un message expliquant que TubeFire a toujours observé avec attention le droit d'auteur : « pourtant la Cour du district de Tokyo nous accuse d'agir dans l'illégalité. Nous sommes donc en attente des motifs précis qui nous sont reprochés ». Visiblement dubitatif, l'éditeur tente de jouer l'apaisement et précise qu'il souhaite « éviter totalement la propagation du problème. Nous avons donc décidé de suspendre le fonctionnement de l'ensemble du service ».
Pourtant, les 4 mastodontes du disque reprochent clairement au service d'enfreindre le droit d'auteur. Selon Torrentfreak, ils chercheraient à demander pas moins de 3 millions de dollars au titre des dommages et intérêts. Ils considèrent que TubeFire permet d'enregistrer une vidéo lorsqu'elle est lue sur YouTube. Une fois la copie réalisée, les détenteurs de droits n'ont donc de plus aucun pouvoir sur ces vidéos.
Ils condamnent donc fermement ce type de pratiques qui permet, selon eux, de réaliser des copies illégales de leurs contenus. A l'appui de leur plainte, ils affirment que depuis 2007 (date de la création du service) de nombreux vidéoclips musicaux auraient été transférés par cette technique (selon leurs chiffres, entre mai et juin environ 10 000 vidéos auraient été ainsi copiées).
Reste à savoir quelle sera la conséquence de cette plainte en justice. Même si TubeFire ne peut plus être utilisé, d'autres services sont actuellement disponibles pour les mêmes tâches. De même, certaines extensions pour Firefox ou Chrome disposent encore de nombreux utilisateurs...