Test Roccat Kone Pure Ultra : 66 grammes et pas un de plus !

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 17 novembre 2019 à 18h01
Kone, ce nom vous parle sans doute ? Non, pas le fabricant d'ascenseurs, mais la gamme de souris signée Roccat qui est peut-être la plus emblématique de la marque allemande ! Voilà des années que la Roccat Kone a conquis le cœur de nombreux joueurs, une souris qui revient régulièrement avec de nouvelles éditions : Kone EMP, XTD, AIMO, Pure, SEL, preuve s'il en faut que le succès est au rendez-vous. Elle est aujourd'hui de retour avec une version ultralégère : la Kone Pure Ultra, pas plus de 66 g sur la balance !


Fiche technique de la Roccat Kone Pure Ultra

S'il y a bien une chose à retenir concernant les souris gaming, c'est sans doute que ce marché est particulièrement prolifique ! Il existe des souris pour chaque type de joueurs, chaque genre de jeux, des plus complètes qui embarquent autant de boutons qu'un téléphone portable des années 2000 et qui font pâlir les sapins de noël avec leur éclairage RGB, aux souris modulables à souhait, sans fil, à pile ou à recharge par induction, d'autres avec retour haptique et écran, et même gyroscope et accéléromètre.

Dans cet univers où il devient difficile de faire un choix, la tendance du moment est à la légèreté et bien des fabricants y vont de leur modèle léger ou ultraléger. À l'instar de Glorious PC et sa Model O, de l'Air58 Ninja, ou encore de la toute dernière MM710 de Cooler Master, Roccat propose lui aussi une souris svelte avec la Kone Pure Ultra, que l'on appellera simplement KPU par la suite.

La Roccat Kone Pure Ultra, c'est :

  • Prise en main : droitier
  • Capteur : Roccat Owl-Eye (optique)
  • Sensibilité : 50 - 16 000 DPI
  • Fréquence : 125 - 1 000 Hz
  • Nombre de boutons : 7
  • RGB : oui, sur une zone (logo)
  • Dimensions : 115 x 70 x 39 mm
  • Poids : 66 g
  • Type de connexion : filaire, USB 2.0
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 69,99 €


Test Roccat Kone Pure Ultra_6
© Matthieu Legouge pour Clubic


Design et ergonomie

Comme nous pouvons le voir sur ces images, la grande différence avec les produits que nous avons cités ci-dessus est que la KPU reprend un design déjà bien éprouvé et ne tire pas sa légèreté d'une conception alvéolée avec une coque percée de larges orifices.

Test Roccat Kone Pure Ultra_2
© Matthieu Legouge pour Clubic

À vrai dire, la gamme Kone est déjà une série que l'on pourrait qualifier de légère, du moins si l'on ne regarde que les modèles les plus récents au catalogue, qui ne dépassent généralement pas les 100 g. À quelques exceptions près, la KPU reprend trait pour trait le design de la Pure Owl-Eye, seuls le logo et l'incrustation du nom de la marque ont ici été modifiés. À l'intérieur c'est autre chose, les ingénieurs de Roccat ont tenté de réduire son poids au maximum, notamment en utilisant une structure interne alvéolée qui n'est donc pas visible ici, un bon point pour les trypophobes !

Test Roccat Kone Pure Ultra_8
Ici, c'est la structure interne de la souris qui est alvéolée et non la coque externe © Roccat

La coque externe n'est donc pas percée et c'est tant mieux ! Même si cette souris n'atteint pas l'extrême légèreté de la Model O- Minus (58 grammes), elle évite quelques désagréments non négligeables : la sensation toute personnelle d'avoir ce type de souris dans le creux de la main peut gêner et causer de l'inconfort à certaines personnes, tandis que la surface en nid d'abeille, ouverte, s'avère être un réceptacle à poussières bien difficile à nettoyer !

Nous sommes donc bien contents de voir débarquer des souris gaming dites « ultralégères » qui ne présentent pas cet inconvénient, Roccat n'est par ailleurs pas le seul ; Razer aussi a lancé une souris similaire avec la Viper (et la Viper Ultimate), un modèle que nous attendons de tester à la rédaction, notamment dans sa version wireless.

Acheter la Roccat Kone Pure Ultra

Prise en main

Pour en revenir à l'ergonomie de ce modèle, vu ses dimensions et autres caractéristiques, il faut bien préciser que nous avons affaire à une souris qui ne se prête que peu aux grandes mains, excepté si cela ne vous dérange pas de manipuler un mulot aux dimensions réduites. Elle semble plus pertinente pour les petites et moyennes mains (droitier uniquement), pour une prise en claw grip idéalement. Dans cette position, la prise en main est particulièrement agréable et porte l'intérêt d'offrir une très bonne réactivité en jeu ! Le palm grip est dans mon cas un peu moins confortable et je ne repose entièrement la paume de ma main sur cette souris que lors d'une utilisation bureautique.

Test Roccat Kone Pure Ultra_1
© Matthieu Legouge pour Clubic

Ce design conçu pour les droitiers ne laisse pas de marbre, les courbes sont bien réelles, bien rondes sur l'arrière, légères sur les côtés et bien prononcées au niveau du pouce avec la présence d'un emplacement qui l'accueille et aide à la prise en main, notamment lorsqu'il s'agit de soulever la souris. Les deux boutons situés au-dessus de cette encoche nous rappellent de suite à quoi nous avons affaire : une souris taillée pour les FPS !

Son style global, ainsi que sa légèreté et ses dimensions la destinent selon nous a peu d'autres types de jeu que les FPS et, encore une fois, c'est tant mieux. La KPU a choisi son camp pour le meilleur : sa maniabilité, sa prise en main aisée et ses performances en font clairement un modèle compétitif, certainement plus que des modèles qui se veulent polyvalents.

Test Roccat Kone Pure Ultra_5
© Matthieu Legouge pour Clubic

Au niveau du revêtement, il n'est pas vraiment nécessaire de s'inquiéter de l'absence d'une couche antidérapante ; la robe de la KPU s'avère efficace et suffisamment adhérente pour assurer une prise en main confiante et stable. Il s'agit en fait d'un revêtement similaire à la Roccat Kain 120 AIMO que nous avons récemment testée et dont nous vantions les mérites pour son confort, sa durée de vie par rapport aux revêtements de type soft touch, ainsi que sa surface qui ne conserve aucune marque après le passage de vos mains. Le constat est le même concernant la qualité des matériaux et les finitions de cette souris, aucun grincement n'est perceptible lorsque nous malmenons notre exemplaire ; la solidité est de mise !

Pour terminer, notons que les deux larges patins PTFE assurent une glisse parfaite dont nous n'avons pas eu à nous plaindre une seule fois ! Le câble a quant à lui été amélioré par rapport à la version précédente, il s'agit d'un câble en caoutchouc particulièrement fin et souple, nous aurions peut-être davantage apprécié un cordon tressé, ou pas !

Boutons et capteur à l'essai

La KPU reprend une version améliorée du capteur déjà bien connu qui accompagne la KPOE (oui, on va se contenter d'utiliser son acronyme), le même que sur les récentes Kain 120 et 200 ; le Owl-Eye 16K. Comme son nom l'indique, il est en mesure d'atteindre les 16 000 DPI, un chiffre qui nous en dit cependant peu sur ses performances brutes.
Sous ce nom commercial se cache en fait une version optimisée d'un capteur optique qui équipe de nombreux modèles concurrents, il s'agit du PixArt PMW 3389, que l'on retrouve sur la MM710 de Cooler Master, ou encore sur les Pulsefire Surge et Pro du côté d'HyperX.

Test Roccat Kone Pure Ultra_3
© Matthieu Legouge pour Clubic

La reproduction des mouvements est des plus fidèles et la réactivité est évidemment au rendez-vous puisque « l'œil de chouette » supporte des accélérations jusqu'à 50 g et une vitesse de suivi max de 400 IPS. Difficile ou plutôt impossible, de prendre en défaut un tel capteur !

Cerise sur le gâteau, le logiciel Roccat Swarm (que nous avons déjà bien examiné lors de nos précédents tests) permet de régler de multiples paramètres tels que la distance lift-off, ou la sensibilité du capteur par incréments de 50 DPI. Nous regretterons simplement qu'ici il ne soit pas possible d'avoir un paramétrage des plus précis, l'idéal serait de pouvoir profiter d'un réglage d'incrément à l'unité ; soulignons toutefois que des paliers de 50 DPI sont déjà franchement corrects !

Test Roccat Kone Pure Ultra_7
En comparaison avec la Kain 120, les boutons de pouce arborent une taille réduite et une accessibilité quelque peu différente © Matthieu Legouge pour Clubic

Encore une fois, pas de surprise au niveau des contacteurs puisque la KPU bénéficie des D2FC-F-K d'Omron, garantie pour 50 millions de clics et que l'ont retrouvent sur la gamme Kain. La différence se trouve au niveau du « Titan Click », une technologie absente sur cette KPU dont les clics bien audibles restent toutefois très satisfaisants.

Les deux boutons de pouce sont quant à eux équipés de switchs TTC, ils sont moins facilement accessibles qu'avec la Kain, pour la simple raison que l'espace creusé pour le pouce demande un léger effort supplémentaire pour les atteindre. Il est en effet nécessaire de déplacer quelque peu votre pouce pour accéder aux boutons, ils sont d'ailleurs de taille réduite par rapport à la Kain. S'ils demandent une gymnastique supplémentaire, ils restent toutefois bien situés, facilement cliquables et présentent l'intérêt de ne jamais se laisser actionner par inadvertance.

Test Roccat Kone Pure Ultra_4
© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour terminer, la molette est très agréable à utiliser ; ses crans sont assez courts et fermes, ce qui est un sérieux atout pour briller dans nos FPS préférés en changeant d'armes rapidement et avec une grande précision ! Enfin, on trouve deux boutons destinés au changement de DPI à la volée sous cette molette. Nous n'avons pas grand-chose à leur reprocher, ils remplissent leur rôle et nous n'avons pas eu à déplorer d'actionnement par inadvertance. Notons que ces deux boutons peuvent aussi être remappés pour leur offrir une autre fonction, il est également possible de garder l'un d'entre eux pour changer de profil de DPI et utiliser l'autre pour l'action de votre choix.

Roccat Kone Pure Ultra : l'avis de Clubic

Roccat tient décidément un carnet de recette bien rempli où figurent ses gammes de périphériques ! Qu'il s'agisse du fameux clavier Vulcan qui revient dans une version 121 améliorée, de la souris ambidextre Kova AIMO, ou de cette nouvelle Kone, le fabricant allemand sait s'appuyer sur de solides bases afin de nous proposer des produits auxquels il est difficile de trouver de grand reproche.

Celui que l'on pourrait avoir à l'encontre de la KPU est peut-être le fait qu'elle ne soit pas polyvalente. Elle se destine en effet à un public bien précis : les joueurs de FPS qui n'ont pas de trop grandes mains et qui adoptent une prise en griffe (claw grip) ; mais cet aspect reste un brin subjectif.

Légère, bien conçue et très maniable, elle s'imposera sans mal sur le secteur des souris cherchant à réduire poids et encombrement ; dans la limite du raisonnable évidemment, car nous n'attendons pas de Roccat qu'il nous ponde une souris comme la Zaunkoenig M1K et ses 23 grammes, ni un modèle pourvu d'une coque en nid d'abeille.

Pour résumer, vous pouvez foncer sans problème si vous recherchez une souris poids plume performante pour briller sur vos FPS favoris !

Roccat Kone Pure Ultra

8

Les plus

  • Légère, maniable et performante
  • Design sans alvéole apparente
  • Revêtement confortable et durable
  • Solide malgré son poids plume

Les moins

  • Grandes mains s'abstenir
  • Plus d'options pour le prix ?
  • Quelques idées : molette débrayable, câble détachable, Titan Click ...

Acheter la Roccat Kone Pure Ultra
Matthieu Legouge
Spécialiste Image
Nos experts recommandent des produits et services technologiques en toute indépendance. Si vous achetez via un lien d’affiliation, nous pouvons gagner une commission. Les prix mentionnés sont susceptibles d'évoluer. En savoir plus
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles