Le groupe Renault est en passe de lancer son projet « Advanced Battery Storage », le plus grand dispositif de stockage d'énergie en Europe. Dès 2019, plusieurs sites de stockage seront mis en place et accueilleront les batteries de véhicules électriques afin de leur insuffler une seconde vie.
Le constructeur français, qui est à l'heure actuelle le leader européen des mobilités électriques, a annoncé le 25 septembre, le déploiement de trois sites dans le cadre du projet Advanced Battery Storage.
Deux sites en France et un en Allemagne
Cette solution de stockage stationnaire d'énergie sera donc basée exclusivement sur l'utilisation de batteries de véhicules électriques. Il s'agira du plus grand dispositif européen de ce genre, puisqu'il sera capable de stocker au minimum 60 MWh.Les sites retenus par Renault sont ceux de Cléon, en Seine-Maritime, de Douai, dans la région du Nord (où sont produits les moteurs électriques du modèle Zoé) et celui d'une ancienne usine de charbon en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le groupe français a annoncé que les travaux commenceront dès 2019, et que le dispositif sera complètement effectif pour 2020.
Une solution tampon pour améliorer le réseau
Il n'est pas toujours simple d'intégrer l'énergie provenant de sources renouvelables au réseau électrique existant. L'objectif de ce projet, que Renault détaille dans un communiqué de presse, est de mieux gérer les écarts entre consommation et production d'électricité afin d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Étant donné que les écarts entre production et consommation entraînent des perturbations sur le réseau, il faut pouvoir disposer de ce type de système de stockage tampon pour assurer la stabilité de la fréquence de l'électricité dont nous bénéficions chez nous.Nicolas Schottey Directeur de programme pour le Groupe Renault explique : « Notre solution de stockage stationnaire sert à compenser ces écarts : elle délivre ses réserves à l'instant précis où un déséquilibre se crée sur le réseau pour en gommer les effets ».
À terme, le dispositif devrait contenir plus de 2 000 batteries, en majeure partie usagées (quelques batteries neuves y seront intégrées en guise de complément), et pourra alimenter en fourniture électrique l'équivalent de la consommation d'une ville de 5 000 habitants.