Renault lance le plus grand dispositif de stockage d'énergie de l’UE

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 02 octobre 2018 à 08h33
Advanced Battery Storage

Le groupe Renault est en passe de lancer son projet « Advanced Battery Storage », le plus grand dispositif de stockage d'énergie en Europe. Dès 2019, plusieurs sites de stockage seront mis en place et accueilleront les batteries de véhicules électriques afin de leur insuffler une seconde vie.

Le constructeur français, qui est à l'heure actuelle le leader européen des mobilités électriques, a annoncé le 25 septembre, le déploiement de trois sites dans le cadre du projet Advanced Battery Storage.

Deux sites en France et un en Allemagne

Cette solution de stockage stationnaire d'énergie sera donc basée exclusivement sur l'utilisation de batteries de véhicules électriques. Il s'agira du plus grand dispositif européen de ce genre, puisqu'il sera capable de stocker au minimum 60 MWh.

Les sites retenus par Renault sont ceux de Cléon, en Seine-Maritime, de Douai, dans la région du Nord (où sont produits les moteurs électriques du modèle Zoé) et celui d'une ancienne usine de charbon en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le groupe français a annoncé que les travaux commenceront dès 2019, et que le dispositif sera complètement effectif pour 2020.

Une solution tampon pour améliorer le réseau

Il n'est pas toujours simple d'intégrer l'énergie provenant de sources renouvelables au réseau électrique existant. L'objectif de ce projet, que Renault détaille dans un communiqué de presse, est de mieux gérer les écarts entre consommation et production d'électricité afin d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Étant donné que les écarts entre production et consommation entraînent des perturbations sur le réseau, il faut pouvoir disposer de ce type de système de stockage tampon pour assurer la stabilité de la fréquence de l'électricité dont nous bénéficions chez nous.

Nicolas Schottey Directeur de programme pour le Groupe Renault explique : « Notre solution de stockage stationnaire sert à compenser ces écarts : elle délivre ses réserves à l'instant précis où un déséquilibre se crée sur le réseau pour en gommer les effets ».

À terme, le dispositif devrait contenir plus de 2 000 batteries, en majeure partie usagées (quelques batteries neuves y seront intégrées en guise de complément), et pourra alimenter en fourniture électrique l'équivalent de la consommation d'une ville de 5 000 habitants.
Matthieu Legouge
Spécialiste Image
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
Vankovic

Et donc c’est une sorte de pré-poubelle pour des batteries en fin de vie. L’histoire ne dit pas ce qu’on en fera après cet ultime usage.
On crie haut et fort qu’elles sont recyclables, ok, mais quel est le coût énergétique de ce recyclage ?
On en revient toujours à l’idée que la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas…

melcky

En quoi ce dispositif s’oppose t’il à la diminution de notre consommation énergétique !?

Zaravis

Cette annonce que certains vont saluer dans un premier temps en l’interprétant comme enfin une voie vers les énergies alternatives (solaire, éolien) cache une vérité dramatique.
Renault (et on ne peut lui reprocher, les autres sont dans le même cas) n’a pas de filière de recyclage des batteries lithium.
Il essaie de limiter la casse et le coût en utilisant dans un autre registre des batteries qui ont perdues 25% de leur capacité.
Mais ce n’est que temporaire car celle-ci vont continuer à se dégrader et on en fera quoi ensuite? Des cimetières à batteries?
On affiche sans le dire que la voiture électrique c’est one shot en essayant de se convaicre qu’on va trouver quelque chose de mieux et sans fin.
L’énergie renouvelable n’a de sens que si on a pas besoin de support matériel. Et ça il faut vraiment la méthode Coué pour s’en persuader.
c’est d’ailleurs contraire à la définition physique de l’énergie qui se manifeste par une transformation irréversible du système.

Zaravis

c’est bien pour ça que les politique écolo ne sont pas viable. Essayer de vous faire élire en disant au gens qu’il auront moins, qu’il faut arrêter qu’ils partent en voyage et en vacances parce que ça consomme de l’énergie…
la diminution c’est pour les autres par pour moi.

rsebas3620

avant de faire ca qu’ils apprennent a faire des voitures fiable ca serait deja pas mal mine de rien… pour ce cas la on devrait plutot a l’obliger de recycler leur batterie parce que ca non plus renault ne sait pas faire

carinae

voire au quotidien qu’ils prennent les transports en commun ou le vélo … ce sont les générations futures qui vont nous bénir …

paulposition

Je partage tout a fait cette analyse

jls2211

Faut-il encore avoir des transports en communs et ce n’est pas avec l’arrêt de certaines lignes SNCF dites pas rentable, que ça va s’arranger, Paris n’est pas la France.

KlingonBrain

Il semble qu’il existe déjà des filières de recyclage pour les batteries. Mais il est évident que plus on peut utiliser un objet avant de le recycler, mieux c’est.
Et notre réseau électrique a grand besoin de capacités tampon. C’est particulièrement le cas avec l’augmentation du parc éolien, mais également parce que nos centrales nucléaires sont un facteur aggravant : elles ne peuvent pas s’adapter à des variations rapides.

titib2800

Quelle aberration , aller chercher des minerais rares , fabriquer des batteries dont on ne sait comment les recycler …
et surtout , n’oublions pas comment est fabriquée l’énergie électrique
exemple : nos voisins allemand pensent rouler propre , mais au fait… , leurs centrales sont principalement au charbon avec un rendement maxi de 30 % !
Nous autres français roulons au nucléaire avec le même médiocre rendement.
Un petit mieux serait de produire localement l’électricité.
Mais EDF veille.
En conclusion : sale à produire , sale à recharger , sale à recycler

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles