Après une année 2018 déjà riche en annonces et événements en matière de mobilité électrique, le cru 2019 a plus que confirmé les bases solides sur lesquelles était installé le secteur des véhicules zéro émission. Les nouveaux modèles se comptent par dizaines, les investissements tutoient quant à eux les milliards de dollars. Retour sur douze mois aussi intenses que passionnants.
Concurrence plus rude, accords de Paris, augmentation progressive de la demande : la conjoncture actuelle observée au sein du secteur automobile bénéficie sans aucun doute aux véhicules électriques. C'est pourquoi les principaux constructeurs ont une fois de plus intensifié leurs efforts en la matière au cours des douze mois de l'année 2019, après un cru 2018 dynamisé par d'importants investissements et l'introduction de nombreux modèles.
Mais cette nouvelle année écoulée figure sans aucun doute parmi les plus intenses : toutes les marques, ou presque, se sont positionnées sur le créneau ; du SUV à la citadine en passant par la berline et le pick-up, le spectre des segments est toujours mieux représenté ; l'ogre Tesla a pénétré le marché européen et chinois avec succès ; les grilles tarifaires demeurent encore élevées, mais de plus en plus abordables tout de même.
Difficile de faire preuve d'exhaustivité tant les annonces ont été nombreuses, tant les salons n'ont cessé de rythmer les saisons, tant le cahier des charges des fabricants se remplit de jour en jour. Cette rétrospective a donc pour objectif premier de retracer les principaux événements annuels, entreprise par entreprise, de manière à dépeindre un tableau aussi radieux que prometteur en matière de mobilité électrique.
Tesla, une offensive maîtrisée et mouvementée
Difficile de ne pas mettre Tesla au premier plan de cet article au regard de ses efforts de développement à l'international et de l'incontestable succès rencontré en Europe et en Chine. Le mois de février a ainsi été marqué par le lancement des livraisons sur le Vieux Continent et au sein de l'Empire du Milieu, après un cru 2018 matérialisé par un record symbolique : la Model 3 a en effet été la voiture électrique la plus vendue au monde.La présentation du SUV électrique Model Y en mars s'inscrit dans cette dynamique positive : l'occasion à l'époque de découvrir un véhicule quelque peu basé sur le Model 3, et dont les trois versions (Propulsion, Transmission intégrale Grande Autonomie, Transmission intégrale Performance) aujourd'hui proposées sur son configurateur oscillent entre 480 et 540 kilomètres d'autonomie.
L'entreprise dirigée par Elon Musk a par ailleurs traversé une année mouvementée sur le plan financier : ont été enregistrées des pertes nettes de 700 millions et 408 millions de dollars au premier et second trimestre, respectivement, suivies d'un bénéfice net de 143 millions de dollars au troisième trimestre. Les livraisons n'en ont pas moins battu des records : 95 200 au Q2, 97 186 au Q3.
Outre les innombrables sorties médiatiques du patron de SpaceX que nous ne prendrons pas la peine d'énumérer, la firme d'outre-Atlantique a levé le voile sur l'un des projets les plus excitants de son existence, selon les dires de M. Musk : son pick-up électrique répondant au nom de Cybertruck, révélé dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 novembre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette « bête » a fait couler beaucoup d'encre.
Entre son design cyberpunk inspiré du film Blade Runner, une conférence haute en couleurs accompagnée du « One more thing Cyberquad » et des spécifications techniques jusque-là jamais vues (800 kilomètres d'autonomie pour la version Tri Motor quatre roues motrices), le nouveau véhicule utilitaire de la marque américaine a marqué les esprits. Tant et si bien qu'un total de 200 000 précommandes a été recensé en l'espace de trois jours.
Sur le plan industriel, Tesla poursuit sur sa bonne lancée : en octobre, le groupe a reçu l'aval du gouvernement chinois pour démarrer la production de ses véhicules électriques au sein de sa Gigafactory 3, à Shanghai. Depuis, la machine a été lancée. Quant à la Gigafactory 4, celle-ci prendra place près du nouvel aéroport de Berlin d'ici l'année 2021. Pas moins de 500 000 automobiles y seront assemblées tous les ans.
Ford place ses pions
En janvier 2018, Ford présentait un plan d'investissement massif de onze milliards de dollars exclusivement dédié au développement des voitures électriques : 40 modèles étaient alors attendus d'ici l'année 2022. Deux ans plus tard, quel premier bilan pouvons-nous en tirer ? En premier lieu, ledit investissement semble avoir perdu de sa superbe : 9,5 milliards d'euros seront finalement injectés pour fabriquer seize nouveaux véhicules zéro émission et vingt-quatre hybrides, toujours d'ici l'échéance susmentionnée.Sa stratégie d'électrification européenne a en tout cas bénéficié d'un petit coup de boost, puisque tous ses produits proposés sur le Vieux Continent auront le droit à l'avenir à une option électrique (hybride, hybride rechargeable, 100 % électrique). Toujours dans la rubrique investissement, la multinationale américaine a jeté son dévolu sur la société Rivian - à hauteur de 500 millions de dollars -, à l'origine du SUV R1S et pick-up R1T.
De ce partenariat résultera vraisemblablement un SUV électrique estampillé Lincoln, filiale automobile de luxe du groupe. Plus concrètement, Ford a aussi marqué l'année 2019 de son empreinte au travers de son tant attendu Sport utility vehicle inspiré de la Mustang, teasé pendant de longs mois. Résultats des courses : la Mustang Mach E a fait l'objet d'une introduction officielle en novembre dernier.
Une présentation pour le moins réussie au regard des caractéristiques du quatre roues, dont les différentes versions proposent entre 420 et 600 kilomètres d'autonomie, pour une puissance oscillant entre 258 et 337 chevaux. Attendue pour la fin de l'année 2020, la Mach E a été conçue pour venir titiller les futures Tesla Model Y et Volkswagen ID.4. Pour sûr, une bataille acharnée attend nos protagonistes.
En novembre, le SEMA Show a aussi été l'occasion pour l'un des leaders du secteur de présenter sa Mustang Lithium de 900 chevaux équipée d'une boîte de vitesse manuelle à six rapports adressée aux puristes. Cette muscle car électrique n'a pas spécialement vocation à prendre le chemin de la commercialisation. En revanche, les chances d'apercevoir une déclinaison électrique du très populaire pick-up F-150 d'ici 2022 sont bien réelles, comme l'a laissé suggérer la marque en septembre dernier.
Volkswagen : la maison mère et ses filiales accélèrent
Avec ses innombrables filiales, on ne sait plus vraiment où donner de la tête lorsque vient le temps d'établir le bilan annuel de Volkswagen. Débutons ainsi par la maison-mère, qui a multiplié les annonces au cours des douze derniers mois : à commencer par un premier concept-car de sept places exhibé au salon automobile de Shanghai, en avril, le SUV I.D. Roomzz. Attendu pour l'année 2021, ce dernier ne devrait cependant pas fouler le sol européen.Déterminé à faire des véhicules électriques l'une des pierres angulaires de sa stratégie à long terme, le groupe allemand n'a pas regardé à la dépense au moment d'investir dans sa propre usine de batteries prochainement construite en Europe : 900 millions d'euros ont ainsi été débloqués dans le cadre d'une joint-venture à 50 % aux côtés de Northvolt AB.
Il a ensuite fallu patienter jusqu'au mois de septembre pour découvrir l'alléchante compacte électrique Volkswagen ID.3, dont les tarifs démarrent à moins de 30 000 euros. Cette citadine se veut d'autant plus intéressante au regard de son autonomie, qui, selon les versions, tutoient les 330, 420 et 550 kilomètres. Des rayons d'action louables, en somme. Sortie prévue au début de l'année 2020.
L'ID.3 a également été rejointe par la micro-citadine Volkswagen e-up! 2.0, révélée en fin d'année. Affichée au prix de 23 400 euros en France, ce véhicule urbain testé par la rédaction chute sous la barre des 20 000 euros grâce au bonus écologique de 6000 euros. À ce prix-là, ne vous attendez cependant pas à une fiche technique de rêve : 260 kilomètres d'autonomie, 11,9 secondes pour boucler le 0 à 100 km/h.
Sur le même segment, sa filiale Seat s'est offerte sa petite heure de gloire médiatique en dévoilant elle aussi une micro-citadine répondant au nom de Mii : rayon d'action de 260 kilomètres, jantes de de 16 pouces, puissance de 83 chevaux, le tout pour un chèque de 21 920 euros, bonus écologique non compris. Autrement dit, la Mii s'arrache au prix de 15 920 euros grâce à l'aide financière prévue à cet effet. Pour découvrir nos premières (bonnes) impressions dessus, rendez-vous sur ce test.
C'est avec ses El-Born et Minimo que Seat s'est réellement relancé dans la course à l'électrique, lors du salon de Genève. Du moins symboliquement. Car les deux modèles ne sont encore qu'au stade de concept, sans aucune date de commercialisation. Difficile, dans ce cas, de se faire une réelle place dans un secteur où la concurrence se fait plus en plus rude.
Audi a dit, on investit
Passé sous le giron de Volkswagen en 1964, la firme d'outre-Rhin Audi a attendu le mois de décembre pour lever le voile sur un mastodonte investissement dédié à l'électrique : 12 milliards d'euros, trente nouveaux véhicules d'ici 2025, dont vingt 100 % électriques et dix équipés d'une motorisation hybride. C'est dire les ambitions de la marque aux quatre anneaux.L'entreprise n'a d'ailleurs pas mis longtemps à montrer de quel bois elle se chauffe, puisqu'un stand 100 % électrique et hybride avait été exhibé dans le cadre du salon automobile de Genève, dès le mois de mars. L'occasion notamment de découvrir le SUV Q4 e-tron, commercialisé en 2021 à un prix abordable, à en croire les dirigeants, et la splendide sportive coupé e-tron GT.
Peu avant le rendez-vous helvète, Audi s'était illustré au travers de sa P18 e-Tron, une supercar limitée à 50 exemplaires qui ne devrait pas chambouler le secteur. A contrario de son e-tron Sportback (présenté en novembre), un SUV zéro émission au design élégant et aux caractéristiques plus que décentes, mais dont la grille tarifaire allemande de 71 350 euros devrait en rebuter plus d'un.
Porsche entre dans la danse
Racheté par Volkswagen en 2009, Porsche était attendu au tournant en cette année 2019. Car l'entreprise fondée par Ferdinand Porsche a réservé une stratégie de communication pour le moins agressive à sa toute première sportive électrique, la Taycan. Dévoilée sous toutes ses coutures en septembre dernier au travers de deux versions, Turbo et Turbo S, cette pépite - testée en janvier 2020 par Clubic - a cependant subi quelques retards de production pour ses débuts.Qu'importe : la Taycan a le privilège de figurer parmi les finalistes du concours « Car of the Year 2020 », aux côtés notamment de la Tesla Model 3 et cinq autres modèles thermiques. Quelques semaines après son introduction, une version plus « abordable » du modèle a été officialisée par les dirigeants du groupe, la Porsche Taycan 4S, qui devrait débarquer chez les concessionnaires français en janvier 2020 à partir de 108 632 euros.
Le SUV maison Macan devrait lui aussi s'électrifier au cours des prochaines années, a confirmé Porsche en février. D'après les premières informations glanées à son sujet, cet imposant véhicule pourrait proposer une puissance de 700 chevaux pour un couple de 1000 Nm. Un monstre de puissance en devenir à surveiller de très près au cours du cru 2020.
Škoda, à son rythme
Filiale de Volkswagen depuis 1991, Škoda n'a pas occupé une place de choix dans l'actualité de la mobilité électrique. Et puisqu'en mai, fais ce qu'il te plaît, alors le constructeur tchèque s'est octroyé le droit de présenter sa micro-citadine électrique CITIGO-e iV. Si ses caractéristiques ne cassent pas trois pattes à un canard - 83 chevaux, 265 kilomètres, 0 à 100 km/h en 12,5 secondes - son prix n'en reste pas moins intéressant.Le fabricant a en effet levé le voile sur la grille tarifaire de son modèle en novembre dernier, lequel se vend à partir de 21 600 euros, sans le bonus écologique de 6000 euros. Soit un coût final de 15 6000 euros, faisant de ce quatre roues électrique l'un des moins chers du marché. Suffisant pour convaincre les utilisateurs ? L'avenir nous le dira.
BMW, l'hélice tourne à vive allure
Concurrent de Volkswagen et ses filiales, BMW compte bien tirer son épingle du jeu. Pour ce faire, la firme à l'hélice s'est engagée à commercialiser douze nouveaux véhicules électriques d'ici 2025. Parmi eux, se trouve la Mini Cooper SE, dont les précommandes ouvertes en avril ont laissé place à une présentation plus détaillée dans le courant du mois de juillet. Sur le plan esthétique, peu de changements sont à signaler.En revanche, la motorisation embrasse logiquement l'électrique, pour une puissance de 184 chevaux et un couple de 270 Nm. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en l'espace de 7,3 secondes. Son autonomie oscille quant à elle entre 235 et 270 kilomètres, selon le cycle d'homologation WLTP, soit un rayon d'action relativement faible pour un pvéhicule de ce format-là.
La Mini Cooper SE devrait bientôt être épaulée par deux autres modèles électriques, que sont le SUV BMW iNEXT, dont la production a fait l'objet d'un investissement de 400 millions d'euros, et la berline BMW i4, tous deux prévus pour l'année 2021. Cette dernière affiche par ailleurs une fiche technique tout particulièrement attrayante, à découvrir dans cet article récapitulatif.
Autre actualité notable à mettre au crédit de BMW : l'augmentation de ses commandes de cellules de batteries au travers d'un nouveau partenariat avec Samsung SDI et d'un contrat existant revu à la hausse avec Contemporary Amperex Technology (CATL). Prix de l'opération : 6,2 milliards d'euros, ni plus, ni moins.
Mercedes, une étoile (encore) naine
L'actualité de Mercedes n'est pas la plus palpitante de l'année 2019. Sa gamme EQ actuellement composée du SUV EQC, copie conforme de son cousin thermique GLC, n'a pas subi de grands changements. Son véhicule susmentionné a même été rappelé aux garages - au moins 1700 d'entre eux - la faute à un boulon défectueux. Un incident qui ne constitue pas le meilleur coup de publicité pour la firme à l'étoile.L'EQC a par ailleurs été rejoint par le tout premier van électrique du groupe, répondant au nom de l'EQV. Cette déclinaison électrifiée du Classe V a cependant été présentée sous forme de concept-car, sans qu'une date de sortie officielle ne lui ait été attribuée. Une date de sortie, les futurs EQS et EQA, eux, en ont bien une. La berline et le SUV, respectivement, sont attendus pour l'année 2021 et 2020.
Forte de ses 600 kilomètres d'autonomie, mais d'une grille tarifaire probablement proche des 100 000 euros, la première nommée viendra ainsi concurrencer la Tesla Model S, Audi e-tron GT et BMWi7. Lorsque le second nommé - grandement inspiré du GLA - devrait proposer un rayon d'action moindre (entre 300 et 450 kilomètres) pour tenter de faire du tort au futur Tesla Model Y.
Un énième modèle estampillé EQB pourrait aussi voir le jour dans le courant du cru 2021 : ce modèle compact aux airs de Mercedes-Benz GLB s'appuierait sur une batterie de 60 kWh lui conférant une autonomie décente de 500 kilomètres et une configuration reposant sur deux moteurs électriques. Mais là encore, la marque n'a jamais officiellement communiqué à son sujet. L'année 2020 pourrait être l'occasion pour elle de révéler au grand jour l'ensemble de ses projets en la matière.
Groupe PSA : Peugeot marque les esprits
Les constructeurs français n'ont pas non plus été à la peine durant un an : en première ligne, Peugeot a définitivement marqué les esprits avec sa citadine électrique e-208 officialisée à Genève. Un véhicule urbain réussi sur le plan visuel, tant extérieur qu'intérieur, mais dont l'autonomie réelle est nettement inférieure à celle annoncée (340 km en cycle WLTP), d'après les essais de la rédaction.Autre modèle ayant intégré le catalogue du fleuron tricolore, le Peugeot e-2008, commercialisé entre mars et avril 2020 selon le cahier des charges de la marque. Équipé d'un moteur de 136 ch pour un couple de 260 Nm, ce SUV tutoie les 150 km/h de pointe et offre une autonomie modeste de 310 kilomètres. Le tout pour un prix oscillant entre 37 100 et 43 000 euros, bonus écologique exclus.
Quant à Citroën, propriété du groupe PSA, sa véritable offensive électrique a été lancée en toute fin d'année 2019 par le biais d'un message twitter à mettre au crédit de sa PDG Linda Jackson. Cette dernière a officialisé l'introduction de six modèles zéro émission au cours de l'année 2020, sans plus de précision. Bien que le Citroën C4 Cactus devrait, à n'en pas douter, faire partie du lot mentionné.
Filiale de PSA depuis 2017, Opel n'a pas non plus chômé : sa Corsa-e s'apprête à entrer en production dans les premiers mois de l'année 2020, avant de s'inviter au catalogue pour un prix minimum de 30 999 euros. Cette citadine ne devrait pas se sentir seule trop longtemps, puisque huit modèles électriques/hybrides s'inviteront à la fête entre aujourd'hui et 2021. Avant que sa gamme ne soit totalement électrifiée d'ici 2024.
Renault-Nissan, main dans la main
Les alliés Renault-Nissan - bien qu'embourbés dans un scandale interne qui n'en finit pas de faire couler beaucoup d'encre - ont tous les deux réalisé plusieurs avancées significatives. Le constructeur français est par exemple venu titiller son concurrent Peugeot en présentant la ZOE de seconde génération, qualifiée de « confortable, agréable à conduire et dotée d'une autonomie confortable », d'après le test de Clubic.Son lancement a définitivement été entériné en septembre dernier, alors que se lançait en parallèle d'autres projets électriques en-dehors des frontières françaises. A l'image du petit crossover urbain K-ZE exclusivement réservé au marché chinois, mais dont une version européenne rebadgée Dacia pourrait voir le jour au cours des prochains mois. Bonne nouvelle : sa grille tarifaire pourrait être l'une des plus basses du secteur. Sans oublier, enfin, une potentielle Twingo électrique attendue en 2020.
Nissan a également plusieurs faits d'armes à son actif : en premier lieu, sa Leaf s'est adjugée un prix certes honorifique mais toujours plaisant à décrocher, celle de la voiture électrique la plus vendue en Europe en 2018. Quoi de mieux alors que le Consumer Electronics Show (CES) 2019, organisé en janvier, pour exhiber sa Nissan Leaf e+, une version plus puissante que la première (220 ch contre 150, 385 km d'autonomie contre 270).
Validée par la rédaction, le Nissan Leaf e+ ne se démarque cependant plus de « ses concurrentes les plus récentes et va bientôt faire face à des modèles de plus en plus redoutables », écrivait notre testeur Camille Pinet. C'est pourquoi le groupe travaille d'arrache-pied sur un projet plus ambitieux : l'Ariya Concept, un élégant et prometteur crossover électrique espéré pour la fin 2020.
Hyundai prépare son avenir
Comment ? En investissant pas moins de 40 milliards d'euros dans la création de sa propre plateforme de véhicules électriques. Conséquences : l'un des plus importants constructeurs automobiles du monde compte produire jusqu'à 44 nouveaux modèles zéro émission d'ici les six prochaines années. Des grandes ambitions visant à concurrencer les plus redoutables du secteur et se faire une place de choix sur ce futur juteux créneau.Sa filiale Kia a aussi son mot à dire, elle qui compte introduire un total de seize voitures électrifiées d'ici 2025, parmi lesquelles cinq 100 % électriques, cinq hybrides, cinq Plug-in Hybrid et une dernière à pile à combustible. La firme japonaise a également profité de l'année 2019 pour rehausser les caractéristiques techniques de sa Kia e-Niro, dont le célèbre Robert en est l'égérie.
Autrefois connu sous le patronyme Kia Soul EV, le monospace familial a finalement débarqué sous le nom de e-Soul, en mars dernier. Depuis, le produit est passé entre les mains de Jérôme Cartegini, qu'il considère « comme une véritable alternative aux modèles thermiques » grâce à une confortable autonomie de 450 kilomètres. Bien que la partie ne soit pas gagnée au regard de son prix (41 300 euros) et son design clivant.
Volvo : sa branche Polestar frappe fort
En avril, des informations tout droit sorties des colonnes d'Automotive News Europe laissaient présager la sortie d'un SUV électrique répondant au nom de Volvo XC40 Recharge début 2020. Six mois plus tard, la filiale de Geely présentait son véhicule sous toutes ses coutures, de sa puissance (408 ch) à son autonomie (400 km) en passant par son système d'exploitation embarqué (Android Auto). Pour un lancement prévu mi-2020.Et c'est un peu près les seules informations importantes à retenir du côté de chez Volvo. En revanche, sa division Polestar a de son côté traversé une année riche en événements marquée par l'officialisation de sa Polestar 2 à l'occasion du salon automobile de Genève, en mars. L'occasion de découvrir une berline fastback aux nombreux atouts physiques et techniques dont la préproduction a d'ores et déjà débuté.
Attendu pour l'année 2020, le modèle devrait s'arracher entre 45 000 et 60 000 euros, selon les grilles tarifaires des marchés européens. A voir si son rayon d'action de 500 kilomètres et sa puissance de 407 chevaux pour un couple de 660 Nm (de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes) séduiront les foules. Android Auto fait logiquement partie de l'aventure Polestar.