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L'ancien directeur de Netflix a été condamné pour un large système de rétrocommissions qui aurait rapporté plus d'un demi-million de dollars.

Sans doute que le nom de Michael Kail ne vous évoque pas grand-chose. Le bougre a toutefois fait parler de lui pour un petit feuilleton judiciaire qui vient de connaître ce qui devrait être son ultime dénouement.

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Plus de 500 000 dollars de « commissions »

Revenons en 2011. Michael Kail est alors embauché par Netflix en tant que vice-président en charge des opérations liées aux technologies de l'information. Rapidement, il a fondé une société baptisée « Unix Mercenary » dont on a découvert qu'elle n'avait ni adresse ni employé. Elle aurait constitué une espèce de société « écran ».

En contact avec diverses entreprises technologiques, Michael Kail a attribué des contrats à neuf d'entre elles. Il a alors utilisé sa société pour toucher des rétrocommissions en numéraires et en stock-options, de l'ordre de 12 à 15 % du montant total des contrats, lésant au passage Netflix d'importantes sommes d'argent. Lequel Netflix a finalement porté plainte en mai 2014.

Michael Kail avait déjà quitté la société pour rejoindre, à Sunnyvale, l'entreprise Yahoo qu'il a été contraint de quitter pour faire face aux charges qui pesaient contre lui. La plainte a été portée devant la Cour supérieure du comté de Santa Clara en novembre 2014, mais les deux parties sont parvenues à un règlement, resté confidentiel.

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Coupable de 28 chefs d'inculpation sur 29

Les déboires judiciaires de Michael Kail n'ont toutefois pas tous été soldés et, en mai 2018, c'est le Gouvernement fédéral qui s'en est mêlé. La mise en accusation s'est conclue par 29 chefs d'inculpation : 19 pour fraude électronique, trois pour fraude postale et sept pour blanchiment d'argent.

Relayée par CBS SF Bay Area, la condamnation de Michael Kail, résidant maintenant à Los Gatos, est intervenue hier, vendredi 30 avril. L'ancien responsable de Netflix a ainsi été reconnu coupable de 28 des 29 chefs d'inculpation.

Avocate du gouvernement, Stephanie M. Hinds a déclaré : « La corruption sape la concurrence loyale et l’innovation dans toutes les activités et plus particulièrement dans l'environnement hautement compétitif de la Silicon Valley ».

La peine devrait être prononcée dans les trois mois, en attendant M. Kail a été libéré sous caution : il risque 20 ans de prison et 250 000 dollars d'amende pour chaque accusation de fraude, ainsi que 10 ans de prison et 250 000 dollars d'amende chaque accusation de blanchiment d'argent.