Via sa filiale Cruise, General Motors va avoir la possibilité de tester en fin d'année des voitures autonomes dans les rues de San Francisco. Leur particularité : elles seront entièrement vides car il n'y aura aucun conducteur de secours.
Le P.-D.G. de Cruise Automation, Dan Ammann, a communiqué la bonne nouvelle en fin de semaine dernière et l'Américain juge que ce premier essai grandeur nature d'une voiture électrique autonome changera totalement la donne.
« On a besoin de grandes solutions, et on en a besoin maintenant »
L'entreprise Cruise Automation a été autorisée à procéder à des tests de voitures autonomes à 100%, c'est-à-dire sans la présence de conducteurs de secours à leur bord. La procédure pour les phases d'essai oblige la présence d'un humain dans l'habitacle, pour reprendre le contrôle en cas de problème avec l'intelligence artificielle, mais Cruise s'en affranchit désormais et va utiliser ce droit dès la fin d'année.
« Aujourd'hui, Cruise a reçu du Département des Véhicules Motorisés de Californie le permis de retirer les conducteurs humains de secours de ses voitures autonomes », explique Ammann. « Nous ne sommes pas la première entreprise à recevoir ce permis, mais nous sommes les premiers à l'utiliser dans les rues d'une ville américaine majeure ».
Cruise Automation utilise des Chevrolet Bolt électriques, et c'est ce modèle qui servira à l'essai grandeur nature à San Francisco. Pour Dan Ammann, voir ces voitures évoluer seules est une avancée énorme. « Ce sera un moment silencieux, mais son écho pourrait être très bruyant. Tout ce que chacun verra, ce sera une voiture roulant silencieusement, seule, dans la ville. Elle n'ira pas vite. Elle n'aura pas d'accident. Elle roulera silencieusement à son rythme de croisière ».
San Francisco : un défi plus qu'un terrain de jeu
Outre le fait qu'il s'agisse d'une ville majeure, et donc de l'un des endroits les plus difficiles à aborder en termes de trafic, San Francisco est surtout l'une des villes à la topographie et aux rues les plus compliquées à gérer. Dénivelés, virages serrés, présence de tramway : tout sera un défi pour ces IA livrées à elles-mêmes, mais c'est justement ce que veut Cruise Automation.
« Même si l'on ne lance rien dans le ciel, c'est notre voyage vers la Lune à nous. Et les rues chaotiques et rudes de San Francisco sont notre rampe de lancement. Bien qu'il serait plus simple de le faire dans les banlieues, où conduire est 30 à 40 fois moins complexe, nos villes sont le point de départ de la crise mondiale des transports. C'est là que les accidents, la pollution, les embouteillages et le manque d'accessibilité se rencontrent », conclut Ammann.
Source : communiqué de presse (vidéo)