Avec une part de marché frôlant les 80 % sur les ordinateurs de bureau, Windows 10 est le système d’exploitation le plus utilisé par le grand public. Dans ces conditions, pourquoi se poser la question d’une alternative au navire amiral de Microsoft ?

Le plus populaire
Windows 10
Windows 10
  • Offre logicielle
  • Performant
  • Compatibilité matérielle
Choix de la rédac
Linux Mint
Linux Mint
  • Une distribution complète et simple d'accès
  • Cinnamon : un DE élégant, facilement personnalisable
  • Nombreux logiciels utiles pré-installés
Top du top
openSUSE
openSUSE
  • Stabilité élevée
  • Facile à configurer
  • Une communauté très active

Car Windows 10 n’est pas en train de sombrer comme le Titanic. Mais les statistiques de Statcounter indiquent qu’il est en train d’être titillé par une flottille de « petits concurrents » sous linux (pas d’un point de vue qualitatif, mais uniquement en termes de part de marché). Concernant les OS, l’offre est donc devenue plus diversifiée. À chacun de choisir celui qui lui convient le mieux en fonction de ses besoins, de son éthique et de ses moyens financiers.

Windows, sinon rien ? Ce n’est plus vraiment le cas. Certes, la version 10 a permis de redorer le blason de Microsoft. Elle offre un confort (en termes de stabilité et de performances) à des années-lumière de Vista. Mais il existe aujourd’hui de sérieuses alternatives grand public pour travailler (un peu), s’amuser (passionnément) et se détendre (à la folie). Il faut que ça marche tout de suite, tel est le credo de nombreuses personnes. C’est le cas avec les OS de notre sélection. Reste toujours l’épineuse question des jeux vidéo : en dehors de Windows point de salut ou presque (via le cloud gaming). Évidemment, certains diront qu’on peut jouer sur Mac et sur un PC tournant sous Linux. Oui, mais au prix fort et avec une offre limitée (pour les Mac) et parfois après quelques heures pour la configuration (pour les machines sous Linux).

Comment choisir le meilleur système d’exploitation ? Aucun n’est parfait à 100 %. C’est une affaire de compromis en fonction de son profil, de ses usages, mais aussi de son éthique (protection de la vie privée, envie d’aider une communauté open source…). À partir des tests réalisés, ce comparatif analyse les performances et les fonctionnalités des trois systèmes d’exploitation les mieux adaptés à un usage grand public :

Windows 10

Windows 10 est la version la plus récente des systèmes d'exploitation de Microsoft. Depuis le début des années 2000 (Windows XP débarquant en 2001), les nouvelles versions se sont succédé tous les trois ans environ. Certaines sont restées dans les mémoires pour leur efficacité (XP), d’autres au contraire sont considérées comme des éditions pas vraiment réussies (Vista). Stable, performant et innovant, Windows 10 a permis de redorer le blason du géant américain. Seul gros point noir : ses multiples services récupérant des données personnelles sur nos usages…

  • Offre logicielle
  • Performant
  • Compatibilité matérielle
10 / 10

Bref, Windows 10 pourrait être le meilleur des OS si son éditeur se montrait un peu moins curieux… Windows récupère en effet des informations privées telles que nos habitudes vocales, l'historique de nos recherches, les statistiques de l'application et nos habitudes de navigation… À quoi servent tous ces volumes de données ? Officiellement, à améliorer la fameuse « expérience Windows ». On peut croire sur parole Microsoft ou être plus précautionneux et limiter les récupérations de données. Il existe des petits logiciels (mon préféré étant O&O ShutUp10!) permettant de désactiver différentes fonctionnalités et services qui récupèrent ce genre de données.

Disponible depuis juillet 2015, Windows 10 avait été annoncé comme étant la « plate-forme la plus complète de tous les temps » et accessible sur n’importe quel terminal et donc sur « tous les écrans ». L’échec des Windows Phone montre que l'éditeur a été un peu trop optimiste. En se recentrant sur l’une de ses principales activités grand public (les ordinateurs de bureau et portables, sans oublier les tablettes), Microsoft a été capable de développer un système d’exploitation qui tient la route, à la fois en termes de performance et d’ergonomie.

Microsoft met à jour Windows 10 environ deux fois par an. Chaque édition bénéficie de nouvelles caractéristiques et fonctionnalités afin d’améliorer la stabilité, l’ergonomie et la sécurité. En mai dernier, la « livraison » visait principalement à améliorer les performances et proposait quelques perfectionnements mineurs. Citons la possibilité d’afficher un menu contextuel en faisant un clic droit sur l'icône Windows située dans le coin inférieur gauche de l’écran. Si l’on fait un clic droit sur la barre des tâches, on découvre un menu permettant d'accéder rapidement à un certain nombre de préréglages concernant principalement des options d’affichage (applications actives, contacts, fenêtres empilées…).

Depuis la mise à jour d’octobre 2020, il est possible de modifier le taux de rafraîchissement de votre écran, une option très utile, en particulier pour les gamers. Le cloud étant devenu une norme pour les entreprises, mais aussi pour le grand public, Microsoft a introduit une nouvelle fonction de réinitialisation basée sur le cloud. À défaut d’avoir préparé une clé USB pour réinitialiser de Windows, il est possible de réinstaller à distance la même version de Windows que celle qui était en cours d'exécution. 

Ergonomie

Au fil du temps, Microsoft a considérablement amélioré l’ergonomie de son OS : une loupe pour voir plus grand certains éléments de l'écran, une optimisation de l'affichage des couleurs (pour ceux qui ont des problèmes de vue), l’activation du Narrateur pour lancer la lecture des éléments affichés à l'écran ou encore le recours aux touches rémanentes…

Afin de personnaliser Windows, vous pouvez redimensionner le menu Démarrer en faisant glisser sa souris sur ses bords, pour l’étirer, l’allonger ou le rétrécir. Il est également possible de renommer ses bureaux virtuels et de profiter d’une recherche « améliorée » de fichiers.

Mais son interface pourrait évoluer cette année. Microsoft travaillerait sur cette nouvelle version baptisée Sun Valley. L’éditeur pourrait s'inspirer du travail effectué sur Windows 10X.

Compatibilité matérielle et logicielle

Ce système d’exploitation étant majoritaire, il n’est pas surprenant qu’il affiche une excellente compatibilité matérielle et logiciels. Tous les fabricants de périphériques et les éditeurs mettent à disposition des drivers et des versions compatibles avec Windows 10. Résultat, l’installation d’une imprimante ne pose pas de soucis dans la majorité des cas. Même constat pour les logiciels. C’est le seul système d’exploitation (avec MacOs dans une moindre mesure) à présenter cet avantage. Si les deux distributions Linux que nous présentons dans ce comparatif offrent une bonne compatibilité matérielle (la référence restant dans ce domaine Debian), elles pèchent par contre par une compatibilité logicielle plus réduite (tous les éditeurs ne proposant pas de versions Linux, à commencer par Microsoft avec Microsoft 365…).

Sécurité

Windows a la réputation d'être moins sûr que MacOs et Linux. Certes, sa structure diffère des deux autres. Mais la principale cause est due à la popularité de l’OS de Microsoft : les pirates développent en priorité des codes malveillants pour cet univers. Si demain, MacOs ou Linux affichaient des parts de marché élevées, il y a fort à parier qu’ils connaîtraient le même sort que Windows ! Pour réduire les risques d’infection, les utilisateurs de ce système d’exploitation doivent impérativement installer un antivirus (mis à jour de façon automatique), installer des logiciels chiffrant les données, protégeant les mots de passe (comme KeePass) et, surtout, être très vigilants lorsqu’ils reçoivent des emails (virus dans une pièce jointe), se connectent à des sites ou téléchargent des fichiers.

Conclusion

Windows 10 est plus intuitif, plus performant et plus facile à comprendre que les éditions précédentes. Les mises à jour semestrielles permettent de bénéficier d’un système d’exploitation en constante évolution, ce qui n’est pas le cas de MacOs ou des distributions Linux (sauf celles estampillées « Rolling release »). Seul bémol, certains Patch Tuesday ont donné quelques sueurs froides à certains utilisateurs (écran bleu lors de la vérification d’un SSD en décembre dernier). La compatibilité matérielle et logicielle est un gage de tranquillité. Cependant, vous rencontrerez probablement plus de bogues avec Windows qu'avec MacOs, Linux. Mais ces bogues sont rarement des erreurs fatales comme c’était le cas avec les versions précédentes.

Linux Mint 

Linux Mint est l’une des distributions les plus populaires depuis des années. Basée sur Ubuntu, elle permet de bénéficier d’un système d’exploitation prêt à l'emploi et incluant des logiciels propriétaires. Facile à utiliser, Linux Mint inclut aussi différents petits outils développés en interne et permettant de simplifier différentes taches. L’idéal pour un usage sans prise de tête, quelle que soit la configuration et les performances de son ordinateur.

  • Une distribution complète et simple d'accès
  • Cinnamon : un DE élégant, facilement personnalisable
  • Nombreux logiciels utiles pré-installés
9 / 10

Ce fork de Kubuntu (une base d’Ubuntu avec l’environnement de bureau KDE qui a été reprise pour refaire un nouveau projet) a été principalement développé et publié par le Français Clément Lefebvre. Comme toutes les distributions Linux, celle-ci contient de nombreux logiciels préinstallés (c’est l’une des grandes différences avec Windows, voire macOs, qui oblige à installer manuellement de nombreux logiciels) parmi lesquels : Firefox, Transmission (pour les torrents), LibreOffice (suite bureautique), GIMP (équivalent à Photoshop), Rhythmbox pour l’audio, VLC pour la vidéo ou encore Evolution pour ceux qui préfèrent travailler avec l’équivalent open source d’Outlook plutôt qu’avec Thunderbird. D'autres logiciels, qui ne sont pas installés par défaut, peuvent être facilement téléchargés en utilisant le gestionnaire de paquets de Linux Mint, appelé mintInstall, que l’on peut définir comme un App Store.

Il existe plusieurs dizaines de distributions Linux. Il y en a pour tout le monde. Mais pour un usage grand public sans prise de tête, on n’en compte qu’une poignée qui tient la route. C’est le cas en particulier de Linux Mint qui a été lancé en 2006 avec « Ada » comme référence. 

À la différence d’autres distributions, Linux Mint a développé en interne différents petits outils qui en facilitent l’usage au quotidien. Il y en a principalement trois (en plus de mintInstall) :

  • mintMenu : ce menu principal permet d’accéder à des options telles que l'installation et la suppression de logiciels, le filtrage, les sources et dépôts de paquets (sous Windows, il s’agit des logiciels), la gestion des sessions et de nombreuses autres options de configuration.

  • mintBackup : cet outil de sauvegarde peut permettre à l'utilisateur de sauvegarder et de restaurer des données. Les données peuvent être sauvegardées avant l'installation de la nouvelle version, puis restaurées.

  • mintSources : cet outil permet de gérer efficacement vos sources de logiciels sous Linux Mint. Il vous permet également en un clic de souris de trouver les miroirs les plus rapides disponibles près de chez vous.

Disponible depuis juin 2020, Linux Mint 20 (baptisée Ulyana) sort du lot avec une expérience prête à l'emploi qui a été optimisée. Cette édition inclut entre autres la prise en charge de l'échelle fractionnaire (y compris différentes valeurs d'échelle par écran), un outil de transfert de fichiers facile à utiliser et un gestionnaire de fichiers Nemo plus rapide et plus léger. Le résultat est un système d'exploitation très facile à utiliser, fluide et également très personnalisable. Comme les autres distributions, Linux Mint et les logiciels bénéficient, plus ou moins régulièrement, de mises jour. Et il n’est pas nécessairement de redémarrer son PC comme c’est souvent le cas avec Windows… Enfin, à la différence de Windows 10, Linux Mint (comme les autres distributions Linux) ne récupère pas de données personnelles.

Ergonomie

À la différence de Windows et de MacOs, les distributions Linux permettent de choisir parmi différents environnements de bureau. Linux Mint en propose trois :

  • Cinnamon : environnement par défaut qui a été développé principalement par et pour Linux Mint. C’est un bureau « moderne », innovant et riche en fonctionnalités.

  • MATE : bureau plus stable, plus rapide et qui utilise moins de ressources.

  • Xfce : environnement plus léger qui ne fournit pas autant de fonctionnalités que Cinnamon ou MATE, mais il est extrêmement stable et peu gourmand en ressources.

Quel que soit l’environnement de bureau que vous aurez retenu, l'apprentissage n'est pas plus difficile que la mise à niveau de Windows 7 à Windows 10.

Compatibilité matérielle et logicielle

L’ajout de périphériques et en particulier d’une imprimante ne pose pas de problèmes majeurs et encore moins si vous avez une HP ou une Brother. Ces deux marques font de gros efforts depuis des années pour mettre à disposition des drivers Linux. HP propose aussi un petit programme de configuration appelé HPLIP. Linux Mint contient par défaut des éléments propriétaires et non libres : Flash, codecs (divX, win32), plug-ins, pilotes, etc. Il en résulte une configuration simplifiée et un accès multimédia instantané. Linux Mint propose aussi certaines applications non disponibles dans les dépôts officiels d'Ubuntu.

Si vous tenez impérativement à utiliser la suite bureautique Office de Microsoft, vous pouvez le faire en utilisant le logiciel de compatibilité Wine (mais le mieux étant la virtualisation de Windows avec VirtualBox).

Sécurité

Les inconditionnels de Linux ont coutume de dire qu’il n’y a pas de virus comme sous Windows. La réalité est un peu plus nuancée, car il existe quelques codes malveillants pouvant infecter une distribution. Néanmoins, pour limiter les risques, mieux vaut s'en tenir à des dépôts officiels de logiciels et à installer régulièrement les correctifs.

Conclusion

Windows 10 est une grande amélioration par rapport à Windows 8 et Windows 8.1, mais est-ce une raison pour ne pas voir ailleurs ? Et pourquoi pas du côté de Linux ? Quand on découvre et utilise Linux Mint, on comprend rapidement pourquoi cette question n’est pas stupide. Son atout ? Tout est préinstallé pour être utilisé immédiatement après l’installation et une première grosse mise à jour. Certes, ce n’est pas la seule distribution Linux à être « prête à l’emploi » (Ubuntu est aussi une référence). Mais celle-ci a la particularité d’intégrer des logiciels spécifiques et propriétaires pour en simplifier l’usage.

openSUSE

openSUSE est un système d'exploitation Linux polyvalent, complet et simple d'emploi. La dernière version, baptisée Leap 15.2, contient de nouvelles versions améliorées de nombreuses applications bureautique, multimédia et serveur. Elle est livrée avec plus de 1000 applications open source. Comme d’autres distributions, elle permet de choisir parmi différents environnements de bureau. Celui par défaut est KDE. Son interface ne dépaysera pas trop ceux qui ont passé des années avec Windows. Sa comptabilité matérielle limite les soucis d’installation de périphériques et notamment des imprimantes et webcam.

  • Stabilité élevée
  • Facile à configurer
  • Une communauté très active
8 / 10

openSUSE est l’une des plus anciennes distributions Linux. Fondée en 1992 en Allemagne, SUSE (acronyme allemand pour « Software und System Entwicklung » ou « développement de logiciel et de système »), est née d'un rapprochement avec SLS/Slackware. Ce sont les premières distributions à proposer un installateur de qualité pour Linux. La première version est sortie en 1994. Après différents rachats, qui ont quelque peu fait tanguer la distribution, le projet a retrouvé aujourd’hui une plus grande stabilité, car il est contrôlé par sa communauté.

openSUSE Leap est la version grand public, mais elle utilise les sources de SUSE Linux Enterprise (SLE), ce qui renforce aussi sa stabilité et ses performances.

La première version de Leap a été publiée en novembre 2015, avec la sortie de openSUSE Leap 42.1. La dernière version de Leap, (numérotée… 15.2), a été publiée en juillet 2020. Leap affiche une stabilité remarquable. Les bugs sont extrêmement rares comme j’ai pu le constater depuis des années. Le cycle de vie de 18 mois, pour la maintenance et les mises à jour de sécurité, est un gage de tranquillité.

À la différence d’autres distributions Linux, openSUSE peut être mise à jour vers la version supérieure en utilisant une image ISO (un fichier .iso) qu’on aura enregistrée sur un DVD. En démarrant son PC sur ce support, vous pourrez lancer la fonction upgrade qui est très simple à utiliser. Certes, rien ne vaut une vraie installation toute propre, mais pour l’avoir fait plusieurs fois, cette option est très satisfaisante. 

Ergonomie

Avec openSUSE, rien ne vous est imposé. Vous pouvez personnaliser votre système à volonté pour l'adapter à vos besoins et vos envies. L'environnement de bureau KDE est réputé pour sa flexibilité et sa facilité de personnalisation. Par exemple, depuis la dernière version, vous pouvez ajouter un widget d'alimentation qui indique l'état de la batterie des appareils Bluetooth. Un autre widget permet de rafraîchir plus rapidement les réseaux Wi-Fi. Enfin, un nouveau widget permet de contrôler la fonction Couleur pour que l’écran soit un peu moins lumineux le soir.

Certains disent que ces nombreuses options transforment KDE en une « usine à gaz » pas toujours facile à maîtriser. Bref, c’est une affaire de goûts… Si la personnalisation de votre bureau n’est pas votre priorité, vous pouvez choisir (au moment de l’installation de Leap) pour l'environnement GNOME est conçu pour être simple d'emploi et épuré. D'autres bureaux sont également disponibles, tels que Xfce et LXDE. 

Compatibilité matérielle et logicielle

L’installation de périphériques et de logiciels ou encore la gestion des utilisateurs peut s’avérer complexe pour ceux qui débutent sous Linux. Avec openSUSE, ce type de galère est limité grâce à YaST (« Yet another Setup Tool »). Développé par openSUSE, cet outil est considéré comme une référence en matière d’administration. Sa popularité s’explique par sa simplicité, son interface graphique attractive et la possibilité de paramétrer votre système rapidement pendant et après l'installation. Il suffit par exemple de cliquer sur une icône pour ajouter une imprimante. En quelques minutes, le bon driver sera trouvé et installé (attention, cette facilité n’est pas généralisée à toutes les marques. Encore une fois, mieux vaut avoir une HP ou une Brother). Même simplicité pour configurer des profils utilisateurs, gérer les paquets (logiciels et ajouter des dépôts officiels et communautaires) et régler le pare-feu intégré.

Sécurité

Comme toutes les distributions Linux, openSUSE garantit un niveau de sécurité élevé. S’appuyant sur SUSE Linux Enterprise, Leap bénéficie de correctifs de sécurité très réguliers.

Conclusion

Moins connu qu’Ubuntu et Linux Mint, openSUSE mérite largement d’être testé pour apprécier sa stabilité remarquable. Cette distribution est pré installée avec tous les logiciels indispensables pour un usage grand public, mais aussi professionnel. Son environnement de bureau par défaut est KDE. Personnalisable à l’extrême, il permet ainsi de disposer d’un système d’exploitation à son image. Chaque version d'openSUSE est supportée avec des mises à jour logicielles gratuites pendant 18 mois à partir de la date de sortie. Au-delà, il est facile de mettre à jour le système vers la version suivante via le DVD d'installation.

macOS

L'un des plus anciens messages promotionnels d'Apple pour les ordinateurs Mac et leurs logiciels était « ça marche tout simplement ». Cette philosophie est appliquée, avec plus ou moins de succès, à tout l’écosystème de la marque. Anciennement appelé OS X, MacOS Big Sur est une « machine » parfaitement rodée : on lance l’OS et tout marche sans soucis particuliers. Poyr tous ceux qui sont plus ou moins conforntés aux caprices de Windows (écran bleu, mises à jour régulières et parfois délicates…), MacOS Big Sur, c’est l’assurance de la tranquillité. Mais au prix fort…

MacOS Big Sur d'Apple est la dernière version du système d'exploitation pour ordinateurs de bureau et portables de la marque. Testé depuis plusieurs semaines sur un MacBook, cet OS est rapide, stable, très agréable à l’oeil (mais c’est un avis personnel concernant l’interface) et regorge d'améliorations subtiles et significatives de l'interface.

Big Sur doit être considéré comme une étape importante (depuis le lancement d'OS X il y a près de 20 ans) dans la stratégie d'Apple pour uniformiser l'expérience utilisateur, quels que soient les appareils utilisés : les Mac mais aussi l’iPhone et l’iPad. Car Big Sur se rapproche de l'iOS, de quoi rassurer tous ceux qui ont un smartphone de la marque. Mais même ceux qui ont décidé de migrer vers MacOS après plusieurs années sous Windows ne seront pas dépaysés : les petites modifications et améliorations mineures atteignent l'objectif de rendre l'apparence et la convivialité de MacOS plus semblables à celles d'iOS que jamais auparavant. La question de savoir si toutes ces fonctionnalités sont
aussi utiles sur un ordinateur que sur un iPhone est une autre question à
laquelle j’ai encore du mal à avoir un avis définitif…

Le relookage (avec notamment des couches transparentes et translucides) est appréciable. Par exemple, la barre de menu du haut, auparavant blanche, est désormais translucide et adopte la couleur de votre fond d'écran. Le texte et les icônes de la barre de menu s'adaptent également, devenant blancs pour les fonds sombres et noirs pour les fonds clairs. Même chose avec les applications. Cela peut paraitre anecdotiques ou gadget pour certains, mais c’est finalement appréciable ; un petit confort supplémentaire.

Big Sur a aussi été l’occasion d’améliorer Safari. Comme presque tous les autres navigateurs, les onglets de Safari ont maintenant des favoris par défaut. Il existe aussi une nouvelle fonction de traduction native qui fonctionne aussi rapidement que Google Translate, mais qui reste un cran en-dessous de deepL.

Synchronisation oblige, l’Apple Arcade permet de lancer les jeux auxquels vous avez joué récemment sur tous vos appareils, directement à partir de l’onglet Apple Arcade. Grâce au tableau de bord intégré aux jeux, un coup d’œil suffit pour suivre votre progression et celle de vos amies et amis. Mais évidemment, ces fonctionnalités ne permettront pas de convaincre les gamers de délaisser leur PC sous Windows…

Ergonomie

Les plus grands changements dans Big Sur concernent l'interface qui bénéficie de dizaines d'améliorations qui la rendent plus pratique et intuitive que jamais. Apple continue de faire ressembler macOS à iOS. Par exemple, les barres latérales sont maintenant étirées sur toute la hauteur ce qui permet d’avoir rapidement une vue globale sur son activité. L’actualisation du Dock permet de d'avoir les mêmes icônes sur son ordinateur que sur son iPhone. Très pratique, le Centre de contrôle
permet d’ajouter des commandes et de glisser vos favoris dans la barre de menus, afin de l’adapter à vos besoins (comme sur de nombreux bureaux Linux…). Comme avec le bureau KDE (distributions Linux), il est possible d’ajouter de nouveaux widgets (d’Apple ou de tiers) au Centre de notifications et de personnaliser leur taille. Le centre de notification a également été complètement redessiné pour ressembler à celui d'iOS avec un ensemble de tuiles affichant les messages entrants, les événements du calendrier et bien plus encore.

Compatibilité matérielle et logicielle

Apple propose une suite de programmes intégrés qui répondent parfaitement à tous les usages grand public : traitement de texte, tableur, messagerie, photos… Malgré tout, certains décideront de vouloir utiliser des logiciels connus de Microsoft comme la suite Office et Outlook. Pas de soucis, l’éditeur propose des versions compatibles MacOS Big Sur. Même si l’interface de Microsoft 365 diffère un peu entre une version Windows 10 et l’équivalent pour MacOS Big Sur, on retrouve facilement ses repères. À noter que les mises à jour logicielles se lancent à l’arrière‑plan et s’achèvent plus vite qu’auparavant. Concernant la compatibilité matérielle, tous les périphériques récents fonctionnent parfaitement.

Sécurité

Avec Big Sur, le navigateur d’Apple a bénéficié d’une importante mise à jour : Page d’accueil personnalisable, Agencement amélioré des onglets… Concernant la sécurité et la protection des données personnelles (cheval de bataille d’Apple contre les autres GAFAM), la marque met en avant Safari qui dispose d’une « Prévention intelligente » du suivi pour identifier les traqueurs et les empêcher d’établir votre profil ou de vous pister sur le Web. Comme des gestionnaires de mots de passe en ligne, Safari vous avertit si vos mots de passe ont été compromis. Apple ne se gêne pas non plus pour rappeler qu’il n’exploite pas les données de ses utilisateurs
à la différence de Microsoft. Néanmoins, une polémique a éclaté fin 2020 à propos de Gatekeeper : Apple collectait les adresses IP. Depuis, la marque a cessé de le faire et a assuré qu'elle avait purgé de ses bases celles déjà stockées. Elle a aussi actualisé une fiche d'explications sur Gatekeeper et ajouté des précisions sur le volet « vie privée » de ce mécanisme de vérification. « Dans cette affaire, c’est difficile de savoir si c’est intentionnel ou pas, mais je pense que c’était une erreur de la part d’une grosse entreprise comme Apple qui commence à multiplier les lignes de produits et qui, pour tenir les délais, va au plus simple », nous a précisé Tristan Nitot, ancien Président de Mozilla Europe et ancien DG de Qwant et auteur du livre « surveillance:// ». Reste la question des virus. C’est un fait, les codes malveillants sont beaucoup moins nombreux sous MacOS que sous Windows. D’ailleurs, macOS Big Sur intègre un volume système signé par chiffrement qui protège l’ordinateur contre les altérations malveillantes.

Conclusion

Les déçus de Windows, pour des raisons diverses et variées, peuvent s’orienter vers un Mac. C’est la tranquillité assurée et le plaisir de voir ses différents fichiers parfaitement synchronisés entre ses appareils (encore plus, si vous avez un iPhone). Qu’on aime ou pas, l’ergonomie de ce système d’exploitation s’avère intuitive, même si on a passé des années sous Windows. Justement à propos de l’OS de Microsoft, les possesseurs d’un Mac apprécieront de pouvoir travailler avec
leurs logiciels habituels comme Office ou Outlook. Revers de la médaille, s’offrir un Mac n’est pas à la portée de tout le monde et les gamers seront frustrés, car l’offre est moins riche que sous Windows.

Part de marché

En décembre, les statistiques de Statcounter indiquaient que Windows 10 détenait environ 77 % de la part du marché mondial des ordinateurs de bureau (81 % en France). Si l'on ajoute les ordinateurs portables, Windows 10 contrôle 40 % du marché mondial, ce qui en fait de loin le système d'exploitation le plus populaire au monde pour ce type d'appareils. Malgré la fin du support, Windows reste le second OS de Microsoft avec 18 % au niveau mondial et 11 % dans l’hexagone. Les différentes versions des systèmes d’exploitation d’Apple ont dépassé le 17 % (macOs 10.15 étant largement déployé à 68 % dans le monde et 60 % en France). Les autres alternatives arrivent loin derrière avec presque 2 % pour la pléthore de distributions Linux et 1,7 % pour Chrome OS.