Il y a quelques jours, la Pologne indiquait envisager d'exclure Huawei dans son programme de déploiement de la future 5G. Un nouveau coup dur pour le groupe chinois qui se voit ainsi boycotté par un nombre croissant d'Etats, et qui a adressé un message d'avertissement à l'Europe.
Depuis plusieurs mois, Huawei est très ouvertement soupçonnée de travailler pour le compte de Pékin, et après les Etats-Unis, c'est au tour de l'Europe de chercher à l'éloigner des projets de déploiement de la 5G. La marque a réagi à ces exclusions en adressant un message aux Etats membres de l'Union européenne.
Huawei persona non grata en Europe ?
En effet, en Pologne, Orange et T-Mobile, deux des quatre principaux opérateurs de télécommunications du pays, procèdent à des tests 5G munis d'équipements Huawei. En fonction de la décision prise par le gouvernement, tous deux pourraient être contraints de se tourner vers d'autres sociétés. Une affaire très sérieuse, puisque les bureaux du groupe chinois en Pologne et le siège de l'autorité des télécoms ont été perquisitionnés.De son côté, Huawei a évidemment tenu à réagir. Dans les lignes du Financial Times, le groupe chinois explique ainsi que le fait d'écarter Huawei pourrait tout simplement ralentir le déploiement du réseau 5G à l'échelle mondiale.
Selon l'ambassadeur Zhang Ming, « les efforts visant à limiter la participation de la technologie chinoise aux futurs projets 5G en Europe pourraient avoir de graves conséquences pour la coopération économique et scientifique mondiale ». Du côté de chez Huawei, on répète à nouveau que la sécurité reste la priorité du groupe, et on réfute bien sûr toute forme d'espionnage.
Reste à savoir maintenant si l'Europe pourra se passer de Huawei pour le développement du réseau 5G, dont les premiers smartphones compatibles sont attendus dès cette année 2019.