Prévisions météorologiques perturbées par la 5G : l'ANFR fait une mise au point

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 06 juin 2019 à 11h47
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Si l'Europe ne devrait pas poser de problème, des perturbations dans le ciel des États-Unis auraient des effets sur le reste de la planète.

Beaucoup redoutent ou craignent les effets pervers de la 5G, à commencer par une plus grande vulnérabilité faisant poindre des risques accrus de cybercriminalité ou de potentielles conséquences sur notre santé. Il y a quelques jours, Neil Jacobs, Directeur intérimaire de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), a jeté une bombe en détaillant les causes que pourraient avoir la 5G sur les prévisions météorologiques.

L'Europe n'y est pour rien, soutient l'ANFR

Les explications de Neil Jacobs ont été reprises dans le monde entier. Le docteur indique notamment que l'arrivée de la 5G dans la bande millimétrique 26 Ghz (celle privilégiée par l'Union européenne) pourrait affecter les satellites d'observation de la Terre, causant une possible réduction de 30 % de la fiabilité des prévisions météorologiques. Jacobs va même plus loin en parlant d'un retour aux années 80, ce qui n'est pas très optimiste, il faut l'avouer.

L'Agence nationale française des fréquences (ANFR) a tenu à faire le point sur cette question. Dans un communiqué publié le mardi 4 juin, elle rappelle que du côté européen, les conditions techniques imposées n'auront aucune conséquence sur les prévisions météorologiques et garantissent la protection des satellites.

Un brouillage américain des satellites 100 fois plus élevé que les limites européennes

En revanche, le problème viendrait d'outre-Atlantique, aux États-Unis. Là-bas, « des décisions de mise aux enchères de la partie basse de la bande 26 GHz (proche de la bande passive) ont été prises sans que l'administration américaine n'étudie le brouillage des satellites d'observation de la Terre », indique l'ANFR. Le pendant américain de l'Arcep, qui a un rôle prépondérant de régulateur, n'inclut en réalité pas de limite pour protéger la bande et éviter sa surcharge.

Le gouvernement américain s'estime sûr de son fait et considère que sa réglementation est suffisante, et qu'elle ne sera pas modifiée. Sauf que celle-ci « permet un brouillage des satellites 100 fois plus élevé que les limites européennes », note l'agence française.

Ainsi, et même si l'Europe n'a aucune incidence directe, il suffit qu'un seul acteur sorte des clous pour que les prévisions météorologiques soient affectées. La faute à l'atmosphère, qui est unique... Tout ce beau monde aura en tout cas l'occasion d'en débattre lors de la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications, en novembre prochain. Cette dernière permettra de fixer les limites apposées au Règlement des Radiocommunications appliqués par l'ensemble des États, USA compris.

Source : ANFR
Alexandre Boero
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Commentaires (5)
Niverolle

Après la FAA et le 737 Max, et maintenant la FCC et la 5G, cela fait deux agences de régulations américaines qui se retrouvent mises aux ban lors d’une conférence internationale ! Du jamais vu ! Il ne manque plus que les casquettes Make America Banned Again !

Palou

Mouarf, un prétexte de plus pour les américains de justifier l’exclusion de Huawei “je pense” !

tmtisfree

Beaucoup redoutent ou craignent les effets pervers de la 5G, à commencer par une plus grande vulnérabilité faisant poindre des risques accrus de cybercriminalité ou de potentielles conséquences sur notre santé.

LOL : il y a tellement de précautions ou d’indéfinis dans cette phrase qu’on peut conclure qu’il y a une probabilité nulle de problème.

Si seulement l’auteur prenait autant de pincette avec tout ce qui concerne l’escrologie en général…

Nmut

Enfin tmtisfree, tu me sembles avoir un bagage scientfique vu certaines de tes comms mais pourquoi chaque fois qu’il y a une news avec des faits scientifiques à la base, tu pars en sucette a priori sans vérifier. Le problème de la bande des 26Ghz, c’est que c’est une de celles observées par les satellites pour leurs “images” météo. Il est facil de connaitre la perturbation possible d’un signal actif qui va ajouter du bruit de fond sur le signal passif observé. Dire que l’estimation du rapport signal/bruit n’est pas bonne pourquoi pas, mais parler comme à chaque fois d’escrologie est un peu léger.
Pour info, je suis un escrologue (dans le sens ou je travaille sur les émissions polluantes et que j’ai un bonne idée de ce que cela représente) qui travaille pour une industrie polluante…

tmtisfree

L’auteur prend tellement de précautions d’écriture ici, alors que c’est ~inutile, que cela en est caricatural, d’où le // et la comparaison avec les articles d’escrologie (celui-ci n’en est pas un) où la science est bien plus incertaine, aléatoire et/ou imprécise mais où on présente, on affirme, on attribue et on conclue avec tant de désinvolture ou d’idéologie, sans aucun conditionnel, comme si tout était sans questionnement possible.

D’où ma moquerie parfaitement justifiée (qui ne visait pas le fond ici, que je ne discute pas).

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