Outre-Rhin, la facture a déjà dépassé les 6 milliards d'euros. Mais les enchères entre opérateurs s'éternisent, ce qui agace le régulateur local.
En avance par rapport à la France, où les enchères 5G ne débuteront officiellement qu'à compter de cet automne, l'Allemagne a lancé les siennes il y a plus de onze semaines. Pourtant, celles-ci ne sont toujours pas terminées, la faute à un ultime bloc de 3,6 gigahertz (le dernier des 41 blocs) que se disputent les quatre opérateurs du pays, Deutsche Telekom, Telefonica, Vodafone et United Internet.
Un plafonnement des enchères ce dernier mois
Les enchères allemandes pour la 5G avancent très lentement, ce qui n'est pas du goût de l'Autorité de régulation des télécoms locale, qui, perdant patience, souhaite bousculer un peu les choses, alors que les quatre opérateurs nationaux ont permis de concentrer quelques 6,33 milliards d'euros d'enchères.Seulement, en un mois, le montant de la facture n'a grimpé que de 300 millions, soit seulement 5% supplémentaires. Comme le rapportent nos confrères des Echos, l'agence allemande vient de décider de passer à la vitesse supérieure en imposant désormais un seuil minimal d'enchère de 13 millions d'euros pour le dernier bloc restant, celui de 3,6 gigahertz, et en limitant chaque tour à 50 minutes, alors que les opérateurs disposaient de 60 minutes jusque-là.
Des conditions nouvelles pas assez éloignées des premières
Le régulateur espère ainsi arrêter de courir après le temps, tout en sachant que le premier opérateur qui sortira de l'enchère sur le bloc manquant permettra de mettre fin aux opérations. Cela ne bousculera pas foncièrement les choses, puisque les conditions nouvelles ne sont pas si éloignées de celles fixées par l'agence à l'origine.Qui plus est, l'agence semble être prise à son propre piège puisqu'après avoir fait grimper de 10% le montant minimal requis pour faire une proposition, elle l'a progressivement fait retomber à 2%, ce qui contraint l'autorité à attendre, encore et encore.
Source : Les Echos