Rajeev Suri redoute que l'instauration de règles plus strictes autour des équipementiers 5G ne retarde le déploiement de la technologie.
Si les mois de mai et juin ont pu être extrêmement mouvementés pour Huawei, la tension commence à redescendre à tel point qu'il est désormais envisageable que la firme de Shenzhen puisse récupérer sa licence Android. Mais pour l'heure, les choses restent incertaines et le monde de la 5G avance parfois avec hésitation, sans savoir exactement de quoi l'avenir sera fait. Le patron de Nokia, l'un des trois principaux équipementiers 5G, reste inquiet.
Nokia craint un retard et une augmentation des coûts
Si les turbulences subies par Huawei offrent à Nokia certains marchés sur un plateau, son patron Rajeev Suri craint que la volonté des États d'instaurer des règles plus drastiques en matière d'équipements ne retarde le déploiement de la 5G et augmente accessoirement le coût des installations.« Je ne suis pas sûr que la certification des produits pays par pays nous mènera quelque part. Soyons prudents. Il ne faut pas plus de paperasserie, pas plus de bureaucratie ni de coûts supplémentaires », prévient le PDG de la firme finlandaise.
Si certains pays comme le Royaume-Uni et l'Allemagne n'ont pas écarté Huawei, la France pourrait en prendre le chemin. Le 3 juillet, les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire ont adopté la proposition de loi 5G que certains qualifient de loi « anti-Huawei ».
Source : Pocketnow