Les commandes d'équipements 5G portent les résultats du géant suédois, conformes aux attentes. Le groupe reste tout de même sous la menace d'une amende aux USA.
Sur le plan économique, tout va bien pour Ericsson. L'équipementier télécoms suédois a publié, mercredi, ses résultats du deuxième trimestre. La firme a vu son chiffre d'affaires progresser avec une croissance à deux chiffres, bien aidée par les contrats 5G décrochés, qui la pousse tout de même à réaliser de gros investissements.
Ericsson entrevoit la lumière
Pour ce second trimestre 2019, Ericsson a généré un chiffre d'affaires de 54,8 milliards de couronnes (soit 5,21 milliards d'euros), nettement supérieur à celui réalisé entre janvier et mars (49,8 milliards de couronnes), et en progression de 10 % sur un an. Surtout, la société a su dépasser les attentes des prévisionnistes, qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 53,2 milliards de couronnes (5,06 milliards d'euros).Autre signe positif pour Ericsson : le bénéfice net dégagé. Au deuxième trimestre, celui-ci a atteint 1,85 milliard de couronnes, soit 175 millions d'euros. L'équipementier était dans le rouge l'année dernière à la même époque. Ses activités 5G ont par ailleurs fortement décollé en Amérique du Nord (+23 %) et en Asie, où le réseau sans-fil de cinquième génération est déjà lancé en Corée du Sud. Ericsson y équipe deux opérateurs : KT et SK Telecom.
Ericsson encore derrière Huawei et Nokia au nombre de contrats 5G décrochés
Deuxième équipementier télécoms mondial derrière Huawei, Ericsson capitalise sur son activité 5G. La firme a su convaincre les quatre opérateurs majeurs américains (Verizon, Sprint, AT&T et T-Mobile) d'utiliser son matériel, alors que la 5G a déjà été lancée dans certaines villes outre-Atlantique. Et si avec 23 contrats signés sur le terrain de la 5G, Ericsson est encore derrière Huawei (50) et Nokia (42), le géant suédois peut se vanter d'avoir déjà équipé les deux tiers des réseaux actifs.En coulisses, les choses sont plus tendues qu'en apparence. Ericsson risque une forte amende aux États-Unis pour une affaire de corruption, qui avait d'ailleurs poussé une cinquantaine d'employés à quitter l'entreprise. La firme négocie actuellement avec la justice américaine pour déterminer le montant de la note.
Source : Reuters