Le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, considère qu'une majorité de Français aura accès à la 5G, réseau sans-fil de cinquième génération. Dès l'an prochain, plusieurs villes en seront équipées.
Les choses avancent lentement mais sûrement. Cette semaine, l'Arcep a officiellement ouvert la procédure d'attribution d'utilisation de fréquences 5G dans la bande 3,4 - 3,8 GHz (la bande « cœur » en Europe) pour la France. Désormais, et jusqu'à l'automne, les différents acteurs du réseau sans-fil de cinquième génération vont pouvoir discuter et faire leurs propositions. Le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, se projette dans les prochains mois et années.
Des offres 5G dans 5 à 10 villes françaises l'an prochain
Interrogé par nos confrères de La Croix, Sébastien Soriano confirme l'objectif de la France, qui est de disposer d'offres 5G dans cinq à dix villes du pays dès 2020. Des tests sont déjà menés depuis plusieurs mois dans plusieurs grandes villes de France et viennent rendre tout à fait logique et crédible l'affirmation du dirigeant. « La consultation de l'Arcep sur les modalités d'attribution et obligations des candidats pour les fréquences de la 5G se termine le 4 septembre », précise-t-il.Après l'automne, les choses devraient se bousculer puisqu'au moment de l'attribution, prévue pour cet automne, les candidats aux fréquences connaîtront le montant des redevances fixé par l'État. Les autorisations seront officiellement données au début de l'année 2020. Et c'est rapidement que les premières offres arriveront sur le marché.
Un réseau 100 % 5G en 2030
S'agissant des coûts de la 5G pour les utilisateurs, la question reste entière, mais pas sans un début de réponse. Si au départ, les prix seront bien au-dessus de ceux de la 4G et dissuaderont une partie du public, « le tarif de l'abonnement 5G devrait être à terme équivalent à celui de la 4G », indique le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Le patron de l'autorité compte sur les quatre acteurs pour que la France demeure le deuxième pays européen le plus compétitif en matière de tarifs.Pour ce qui est de la couverture du territoire et des zones blanches, Sébastien Soriano nous informe qu' « en 2025, les opérateurs devront avoir basculé l'équivalent de leur réseau actuel. Dans les zones urbaines et économiques, soit environ deux tiers de la population, les utilisateurs pourront disposer de la 5G pleine et entière à cette date » La plupart des axes routiers devront aussi basculer en 5G à cette date. L'Arcep mise sur 2030 pour un réseau 100 % 5G, avec l'appui du plan « New Deal mobile ».
Enfin, interrogé sur le potentiel impact de la 5G sur la santé, le président de l'autorité a botté en touche, affirmant que « la sécurité technique et la protection de la santé ne font pas partie de son rôle de régulateur indépendant », tout en indiquant que les opérateurs devront veiller à respecter la loi qui fixe les limites en termes de puissance des antennes. Pour être rassurés sur ce dernier point, nous repasserons...
Source : Arcep - La Croix