Enchères 5G : Free et Bouygues inquiets de ne pas pouvoir acheter suffisamment de spectre

Bastien Contreras
Publié le 05 septembre 2019 à 13h55
5G

Le processus d'acquisition des fréquences 5G pour les opérateurs n'est pas du goût de Free et de Bouygues Télécom. Ces derniers craignent de voir leurs concurrents, Orange et SFR, prendre un avantage déterminant, grâce à leur puissance financière. Explications.

Dans une période marquée par des résultats mitigés pour Free au premier semestre 2019, son P.-D.G., Xavier Niel, s'est élevé contre le processus d'enchères mis en place par l'Arcep pour la 5G. Une contestation à laquelle se joint également Bouygues Télécom.



Un processus mêlant prix fixe et enchères

En effet, pour pouvoir proposer cette nouvelle technologie à ses abonnés, les opérateurs doivent faire une demande auprès de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Celle-ci est alors chargée de répartir la bande de fréquences de 310 MHz entre les différents concurrents.

Pour cela, l'organisme a décidé d'allouer, à prix fixe, un segment de 40 MHz à chaque opérateur. À la suite de cela, chaque tranche supplémentaire de 10 MHz fera l'objet d'une mise aux enchères et reviendra donc au plus offrant.

Un système favorisant Orange et SFR ?

Or, d'après Free et Bouygues Télécom, un bloc de 40 MHz s'avère insuffisant pour proposer un service 5G de qualité. Par conséquent, seules les entreprises avec la meilleure assise financière seront en mesure d'acquérir une bande de fréquences convenable, via des enchères élevées... Ce qui ferait le jeu d'Orange et de SFR, qui disposent de moyens supérieurs à ceux de leurs deux concurrents.

Pour remplacer ce système, qu'ils jugent inéquitable, Free et Bouygues Télécom demandent donc que le bloc de base à prix fixe comprenne « au moins 60 MHz », avant que le reste du spectre ne soit mis aux enchères. Le but annoncé est bien de maintenir une véritable concurrence dans le secteur des télécoms et d'éviter de devoir attendre la 6G pour redistribuer les cartes.

Source : Les Echos
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Commentaires (4)
Yorgmald

Bah tant pis pour eux.
Je ne vois pas pourquoi ils auraient un traitement de faveur.
Qu’ils fassent de leur coté ce qu’il faut pour avoir de la tune.
Perso je ne peux pas me payer de Bugatti, je ne vais pas dire que c’est injuste et parler de concurrence ou autre camouflet pour ne pas avoir que mon mode de vie ne convient pas.

Sacrex

Mais ça n’a rien à voir.
Imagez que la connexion internet soit mis aux enchères, et que c’est celui qui met le plus d’argent qui gagne la co. Et maintenant imaginez que cela se joue entre vous et un millionnaire. Il y a de fortes chances pour que vous n’ayez rien et que, même, vous mettiez à vous plaindre.

667

Pas grand chose a voir. Premierement, c’est une autorite independante qui sera la premiere a gemir si une concurrence saine disparait, alors meme qu’elle a un poids certain dans le processus. Ensuite, les contraintes techniques semblent asses fixes, c’est pas comme si chaque operateur pouvait choper n’importe quelles frequences et propose un prix pour celles ci. Si l’ARCEP est libre de proposer sa structure de prix, les seuls acteurs habilites a participer ont le droit d’opposer certains points et principes. C’est d’ailleurs super communs dans les attributions de marches publics, d’ailleurs. Ce sont pas un ‘marche’ pur au sens commun du terme.

Le choix d’une voiture est totalement libre, en comparaison directe.

epodotcom

t’as rien compris, ce sont les autres qui ont un traitement de faveur…

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