Dans un rapport publié le 9 octobre, l'Union européenne met en garde les États membres et leurs acteurs de réseaux sans-fil contre le fait de fonctionner avec un seul et même fournisseur.
L'émergence de la 5G s'accompagne d'enjeux divers et variés. Certains sont purement commerciaux, d'autres peuvent même empiéter sur le terrain géopolitique. C'est en tout cas l'une des craintes de l'Union européenne, qui dans un rapport publié il y a quelques jours, s'inquiète pour les pays ou opérateurs qui ne pourraient fonctionner qu'avec un seul fournisseur.
L'UE avertit les États membres de leur mise en danger
L'Union européenne craint que certains gouvernements de pays où sont issus les fabricants contraignent des équipementiers à mener des actions hostiles envers leurs clients. Typiquement, certains pays refusent que leurs opérateurs locaux ne travaillent qu'avec Huawei. La firme de Shenzhen n'est d'ailleurs pas citée une seule fois dans le rapport.Dans son rapport, l'UE n'hésite pas à avertir les 28 États membres « que le transfert de l'ensemble du matériel réseau et de l'infrastructure logicielle à une seule entreprise pourrait les mettre en danger ».
Un bon train de retard
Pour l'Union européenne, il existe deux types principaux de risques liés à la technologie sans-fil de cinquième génération : celui lié à la technologie 5G, qui va proposer une surface encore plus grande pour tous les cybercriminels, mais aussi celui lié à la dépendance des pays qui feraient le choix de s'équiper d'installations exclusives à un seul équipementier.Expérimentations 5G dans la bande 26 GHz : l'Arcep dévoile les 11 premiers projets retenus
Tout cela pousse l'UE à s'interroger sur la nécessité de réévaluer ou d'établir une nouvelle politique de sécurité autour des réseaux sans-fil. Mais cela pourrait bien être peine perdue. En d'autres termes, le rapport arrive un peu tard. La totalité ou presque des opérateurs de téléphonie mobile européens ont déjà conclu des partenariats avec des fournisseurs, dont certains jouiraient d'une réputation sulfureuse.
L'UE ne doit tout de même pas exclure de rendre une recommandation, à destination des États membres. Mais celle-ci ne serait que purement symbolique, l'acte n'ayant pas de caractère obligatoire.
Source : Tom's Hardware