L'attribution des fréquences 5G aux opérateurs devrait prendre trois mois de retard. Les détails du processus d'enchères n'ont pas encore été fixés.
Alors que la tenue des enchères 5G en France était initialement prévue cet automne 2019, les opérateurs vont devoir se montrer patients et attendre jusqu'au mois de mars 2020 !
Des négociations difficiles
Selon Reuters, qui cite « deux sources proches du dossier », ce retard dans le calendrier serait dû à un désaccord entre le ministère des Finances, dirigé par Bruno Le Maire, et l'Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep), présidée par Sébastien Soriano.L'objet du conflit reposerait sur la taille exacte du spectre à mettre aux enchères et le prix plancher à fixer. « Toutes les opinions n'ont pas encore convergé entre l'Arcep et le gouvernement [...] Cela ne devrait plus prendre beaucoup de temps maintenant, mais c'est lorsque l'on entre dans les derniers détails de la procédure que des difficultés surgissent », explique l'une des deux sources, qui aurait « une connaissance directe des négociations ».
La France prend du retard
On n'en sait pas plus sur les positions des uns et des autres. On imagine qu'en ce qui concerne les prix, l'Arcep tente de convaincre le gouvernement de se montrer le moins gourmand possible. Plus les opérateurs payent cher pour obtenir des fréquences, plus les investissements dans le déploiement effectif de la 5G seront difficiles.Conséquence de ce délai : la France commence à prendre un sérieux retard dans le domaine, notamment au regard de la Corée du Sud, du Japon, de la Chine et des États-Unis. Plus près de chez nous aussi la situation s'est débloquée. Monaco est couvert à 100 % en 5G, tandis qu'en Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni, certaines villes ont déjà accès à la 5G et le déploiement avance.
On commence alors à douter que deux Français sur trois auront bel et bien accès à la 5G en 2025, comme promis par l'Arcep il y a quelques mois.
Source : Reuters