Le régulateur des télécoms a indiqué mercredi qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile ont déposé un dossier de candidature pour l'attribution des fréquences dans la bande cœur de la techno sans fil de cinquième génération.
Les résultats sont tombés. Ils ne sont, vous allez le voir, évidemment pas très surprenants, mais ils ont au moins le mérite de donner le coup d'envoi plus qu'officiel de la procédure d'attribution des fréquences de la bande 3,4 - 3,8 GHz en France métropolitaine. Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile ont tous les quatre déposé un dossier de candidature dans la bande dite « cœur ». Chacun d'eux peut ainsi prétendre à l'obtention d'un bloc de fréquences de 50 MHz.
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Les quatre opérateurs télécoms traditionnels entrent dans la danse
La date limite pour déposer son dossier était fixée au 25 février 2020 à 12 heures par l'Autorité de régulation des communications électriques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP). Le régulateur a officiellement dévoilé, ce mercredi 26 février, que les quatre opérateurs télécoms français se positionnaient sur la technologie. Cela signifie que tout autre opérateur qui souhaiterait déposer un dossier de candidature ne peut désormais plus participer à la phase d'attribution des blocs de 50 MHz.Pour rappel, ce sont 310 MHz de fréquences 5G qui vont être attribués pour la France métropolitaine, en découpant le tout en quatre blocs de 50 MHz, qui seront donc, a priori et si tout va bien, dispatchés entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. On sait déjà que les quatre concurrents ont mis sur la table 350 millions d'euros, soit le prix de réserve d'un bloc de 50 MHz. Précisons qu'ils auront jusqu'à 15 ans pour échelonner le paiement de la somme.
Les blocs complémentaires, tous de 10 MHz, seront mis aux enchères un peu plus tard, avec un prix minimum de 70 millions d'euros. Ce sont eux qui donneront définitivement l'avantage à tel ou tel opérateur.
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L'ARCEP va instruire les dossiers de candidature
La première étape étant désormais franchie, l'ARCEP va entamer la seconde en procédant à l'instruction des dossiers de candidature. L'autorité doit ainsi s'assurer que chaque opérateur a déposé un dossier conforme aux critères de recevabilité et de qualification de la procédure. Cela comprend notamment l'étude des capacités financières et techniques des opérateurs à respecter leurs engagements.Au terme de cette instruction, qui est prévue pour durer trois semaines, l'ARCEP publiera la liste des candidats admis à participer aux enchères et les résultats de la phase d'attribution des blocs de 50 MHz. L'objectif du régulateur et du gouvernement reste de délivrer la totalité des autorisations « au plus tard en juin 2020 » pour une commercialisation attendue dans la foulée.
Source : ARCEP