L'ARCEP a communiqué sur la procédure en cours des enchères des fréquences de la bande 3,4 - 3,8 GHz. Celle-ci est tout de même provisoirement arrêtée, le temps que la crise s'estompe.
L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) a publié un communiqué de presse, jeudi 2 avril, pour confirmer que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR étaient officiellement qualifiés pour prendre part aux enchères des fréquences de la bande cœur 3,4 - 3,8 GHz. Les quatre opérateurs ont donc franchi avec succès l'étape des candidatures. Mais la 5G aura bien du retard en France.
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L'ARCEP confirme un décalage dans le planning des enchères 5G
Le régulateur des télécoms a donc mis fin au suspens (un bien grand mot), en confirmant la qualification des quatre opérateurs pour la suite de la procédure. Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR pourront chacun obtenir un bloc de 50 MHz, pour un montant de 350 millions d'euros qu'il sera possible de payer sur 15 ans.Les quatre opérateurs sont aussi officiellement autorisés à participer à la phase d'enchère pour l'attribution des fameux blocs additionnels de 10 MHz, 11 au total, encore disponibles dans la bande 3,4 - 3,8 GHz, avec un prix de départ fixé à 70 millions d'euros par bloc.
Si, théoriquement, la procédure d'enchère devrait déjà avoir débuté, « les circonstances actuelles de crise sanitaire n'ont pas permis de conduire les préparatifs nécessaires à l'organisation matérielle de cette enchère, initialement prévue au mois d'avril », confirme l'ARCEP.
L'autorité des télécoms confirme bien un décalage, « dont la durée dépendra de celle de la crise sanitaire ». La date de tenue de l'enchère sera donc ultérieurement fixée par l'ARCEP.
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Les opérateurs prennent des engagements
Il faut en tout cas savoir qu'en franchissant cette étape de la procédure et en contrepartie de l'attribution des blocs de fréquences de 50 MHz, les opérateurs ont consenti à plusieurs engagements. Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR devront par exemple proposer des offres adaptées aux entreprises, collectivités et administrations pour assurer une couverture 5G optimale et performante.En outre, « les engagements concernent aussi la fourniture d'offres spécifiques d'accès fixe à internet sur le réseau mobile (5G fixe) », précise l'ARCEP, qui veillera à ce que les opérateurs améliorent la couverture à l'intérieur des bâtiments exploités par les professionnels, tout en facilitant la couverture multi-opérateurs.
Source : ARCEP