© Blizzard Entertainment
© Blizzard Entertainment

Blizzard entre dans le Mois des Fiertés avec l'ajout de cosmétiques et l'arrivée de deux personnages queer.

Chaque année, durant le mois de juin, de nombreuses entreprises expriment leur soutien à la communauté LGBTQ+, et l'éditeur américain, enlisé dans son rachat par Microsoft, ne fait pas exception. Cependant, il s'agit d'une première pour Overwatch 2, et les développeurs n'ont pas lésiné sur les moyens pour l'occasion.

Une licence qui représente la diversité de sa communauté

Dans l'esprit de nombreux joueurs et non-joueurs, les jeux de tir renvoient souvent l'image d'un milieu machiste et cisgenre. Après tout, seuls les garçons ont envie de s'amuser avec des pistolets. Pourtant, au fil des années, le genre a su représenter la mixité des joueurs, et Overwatch pourrait presque servir d'exemple.

Déjà remarqué pour la diversité de ses personnages, le jeu a également réussi à donner à certains d'entre eux une identité queer. Alors que Soldier : 76, cliché du personnage de jeu de tir tant dans son apparence que dans son gameplay, a fait son coming-out en 2019, Lifeweaver a été présenté comme pansexuel dès son apparition. Plus encore, Tracer, le visage même de la licence, a été identifiée comme lesbienne peu après la sortie d'Overwatch, premier du nom. Brandy Stiles, productrice du jeu, est très honnête sur le sujet : « Leur identité n'est pas un secret. Elle fait partie d'eux, et nous voulons que cela soit clair pour nos joueurs ».

© Blizzard Entertainment
© Blizzard Entertainment

Ainsi, pour sa première célébration du Mois des Fiertés, le titre s'est paré de toutes les identités queers. Comme c'est le cas pour de nombreux autres jeux, des bannières et des cosmétiques ont été ajoutés pour chacune d'entre elles, tandis que la carte Watchpoint : Gibraltar revêt les symboles et les couleurs de la communauté LGBTQ+ dans une ambiance festive.

Pour marquer davantage l'occasion, Overwatch a développé l'histoire de deux de ses personnages : Baptiste et Pharah. Le premier serait ainsi bisexuel, tandis que la seconde est désormais officiellement identifiée comme lesbienne. S'ils rejoignent donc la liste grandissante des personnages queers disponibles sur le jeu, il s'agit peut-être d'une habitude que les développeurs prendront à l'avenir. En revanche, cela ne suffira certainement pas à apaiser certains joueurs, toujours plus déçu par la direction que prend le jeu.

Les joueurs entre de bonnes mains

Dans une interview accordée à The Verge, le réalisateur d'Overwatch, Aaron Keller, déclare : « Nous voulons que le jeu donne l'impression de refléter ce qui se passe dans le monde réel. Nous le faisons pour Halloween. Nous le faisons aussi pour le Nouvel An lunaire ». Avant de conclure : « Il est important d'en faire de même pour la Fierté ».

© Blizzard Entertainment

Cependant, les jeux en ligne étant ce qu'ils sont, certains craignent un harcèlement accru envers ceux qui accompagnent la démarche des développeurs in-game. À cela, les responsables d'Overwatch annoncent que « le service client prévoit une modération accrue ». Brandy Stiles, pour sa part, reste confiante quant à la bienveillance de la communauté. « J'ai vu de si beaux instants sortir de ce qui aurait pu être des moments très sombres », raconte-t-elle. « J'ai été critiquée parce que j'avais une icône arc-en-ciel, alors mon équipe s'est ralliée à moi et nous avons pu traverser cette crise. »

En revanche, la communauté ne pourra pas s'unir contre un autre problème d'envergure : les messages LGBTQ+ sont censurés et interdits dans certains pays. Pour ceux-ci, le Mois de la Fierté n'aura pas lieu sur Overwatch 2. Brandy Stiles explique que « la technologie nous permet d'empêcher la diffusion de ce contenu dans les pays dont les lois ne sont pas tolérantes à l'égard du contenu LGBT ». Et elle ajoute : « Cela nous aide à protéger les joueurs » qui vivent dans ces régions.

Aaron Keller reste toutefois positif : « Nous nous efforçons de respecter les législations locales. Et ma valeur personnelle est qu'il vaut mieux être capable de s'engager là où on le peut que de ne pas pouvoir s'engager du tout. »

Source : The Verge