C'est le 22 février 1978, aux alentours de 16 heures à la base Air Force de Vandenberg, que le premier satellite américain de géo positionnement a été mis sur orbite. C'est à partir de cette date que le système Navstar, acronyme de « NAVigation System by Timing And Ranging » (système de navigation par repérage des temps et mesure des distances) a été officiellement validé sur le plan technique.
Connu aujourd'hui sous le nom de « GPS » (Global Positioning System), il est utilisable par le grand public et les militaires ce qui n'était pas le cas à sa création, réservé alors à un seul usage militaire. Faisant partie d'un des 24 satellites qui allaient alors être mis à terme sur orbite, ce premier satellite Navstar, nommé simplement « Navstar 1 », a donc été lancé dans l'espace il y a maintenant 30 ans.
En pleine période de guerre froide, il avait pour ambition de guider les militaires américains sur des territoires ennemis en anticipant certains de leurs déplacements possibles. Il a fallu un budget de 148 millions de dollars pour que le département de la Défense américaine conçoive dès 1973 les différents algorithmes et matériaux nécessaires à son utilisation. Aujourd'hui ce sont des satellites GPS modernisés baptisés IIR-M qui sont dores et déjà fonctionnels et viennent compléter la trentaine de satellites GPS, pour la plupart vieillissants, qui composent la constellation des GPS américains.
Et dans les prochaines années, ce sont différents services concurrents de positionnement par satellites qui seront disponibles avec le Glonass Russe, le Galileo européen, le Beidou Chinois ou encore le IRNSS Indien. (voir dossier : la guerre des systèmes de positionnement par satellite).