Au lendemain du discours de nicolas-sarkozy au CeBIT de Hanovre, appelant à une coopération franco-allemande dans le domaine des supercalculateurs, le groupe industriel a publié un communiqué rappelant son engagement stratégique dans ces métiers de la modélisation et de la simulation numérique, utilisés aussi bien en aéronautique, énergie, climatologie, sciences de la vie, finance que dans le domaine militaire.
“Pour les chercheurs, le calcul haute performance est devenu un moyen d'investigation indispensable, un atout majeur pour la compétitivité industrielle, enfin un élément fondamental de la souveraineté des Etats.” estime Bull.
Après plus d'une décennie de revirements stratégiques, le groupe français semble d'ailleurs enfin avoir trouvé sa voie en se spécialisant dans les super calculateurs. Bull est en effet le concepteur de TERA 10, le super calculateur du CEA classé N°1 en Europe et N°5 dans le monde et compte désormais plus de 100 clients dont l'Université de Cardiff au Royaume-Uni qui vient par exemple de commander un supercalculateur d'une capacité de 25 Téraflops.
Membre du consortium Talos réunissant Intel, le CEA, Quadrics et HLRS, fondateur du consortium POPS du pôle de compétitivité régional SYSTEM@TIC en Ile-de-France et travaillant sur les futurs systèmes “pétaflopiques”, Bull entend ainsi réaffirmer sa légitimité dans ce secteur.
“Bull est ainsi prêt a relever le défi européen et agir en composante industrielle, seul ou en partenariat. C'est une grande fierté pour le Groupe Bull d'avoir anticipé, voici quelques années, l'évolution des technologies de simulation numérique [..] Mais c'est aussi une grande fierté pour l'industrie française et européenne, quasi-inexistante dans le domaine du calcul haute performance il y a quelques années, au premier rang mondial aujourd'hui, aux côtés des plus grands.” souligne Bull.
Reste à savoir si le groupe français pourra être au centre d'un futur “airbus des supercalculateurs”. Pour le moment, les marchés financiers n'ont pas réagi à l'annonce, avec un cours de l'action Bull stable et affichant même une forte baisse de -38% depuis le 1er janvier.