Big Brother ? Organisme central de police judiciaire chargé de la lutte contre la cybercriminalité, le STRJD* s'est doté d'un nouvel outil d'investigation de la Toile, rapporte Le Monde. Le logiciel déployé fin 2007, AdvestiSearch, a été conçu par Advestigo, jeune éditeur français spécialisé dans la protection d'actifs numériques.
Outil de recherche et de surveillance automatisée, AdvestiSearch est censé permettre de « localiser et d'identifier en continu tout actif numérique ou représentation numérique d'objet, utilisé, piraté, plagié ou diffusé illicitement ». Pour ce faire, l'outil est basé sur une technologie brevetée d'identification de contenus par comparaison d'empreintes. Le but ? Mieux lutter contre le plagiat et la contrefaçon en ligne. « Une image, une vidéo compressée, coupée, modifiée ou un texte approximativement recopié peuvent être localisés sur le Net malgré les altérations qu'ils auront pu subir », indique dans les colonnes du quotidien, Marc Michel Pic, fondateur et directeur des opérations techniques d'Advestigo.
Les initiatives gouvernementales en faveur de la lutte contre le piratage d'oeuvres de l'esprit sur les réseaux peer-to-peer, complétées « d'une riposte graduée » à l'égard des contrevenants (rapport Olivennes), sont une aubaine pour les éditeurs de solutions de veille et de surveillance du Réseau. Outre le STRJD* (Service technique de recherches judiciaires et de documentation), qui déclare lutter contre toutes les formes de cybercriminalité (pédopornographie, escroqueries, contrefaçons, xénophobie, etc.), la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) et la SESAM (Société de gestion des droits des auteurs dans le multimédia) utilisent les solutions Advestigo. La chasse aux pirates est ouverte ?