Thales veut en finir avec la polémique ! Le groupe français d'électronique de défense dément avoir vendu à la Chine « des équipements destinés à brouiller la réception d'émissions radio ». Le soupçon, évoqué dès 2004 par Reporters sans frontières, a été ravivé fin mars 2008 en pleine crise tibétaine.
Le groupe Thales précise, dans un communiqué daté du 30 mars 2008, avoir vendu en 2002, par le biais de Thales Broadcast & Multimedia, division vendue depuis à Thomson, « des équipements de radiodiffusion standard dans les bandes des ondes courtes [...] équipements exclusivement conçus pour des émissions de radiodiffusion grand public ». Enfin, Thales affirme que « ces équipements civils classiques n'ont jamais fait l'objet d'aucune restriction à l'exportation. »
A l'approche des Jeux Olympiques de Pékin, les critiques se font plus vives à l'encontre de la politique menée par le gouvernement communiste chinois au Tibet et, plus largement, dans le pays en ce qui concerne les droits de l'Homme. Le groupe Thales ne veut pas être associé, comme ont pu l'être les multinationales internet d'origine américaine Yahoo et Google, à la censure des moyens de communication pratiquée par les autorités chinoises.