Samsung, qui enregistre aujourd'hui des résultats mitigés sur le marché des ordinateurs portables, estime qu'il devrait sans aucun doute y occuper la place qui est la sienne dans le domaine de la téléphonie mobile, et entend bien pour y parvenir appliquer des recettes identiques : positionnement tarifaire agressif et multiplication des gammes et des modèles. Dinesh Chand, responsable de la division PC portables chez Samsung, a même été jusqu'à déclarer que si le fabricant n'avait pas réussi à multiplier par trois ses parts de marché d'ici 2011, il envisagerait de purement et simplement jeter l'éponge.
« Ce n'est pas une question de survie », a tempéré Chand, « mais une question de durée de vie ». Sur un marché de plus en plus compétitif, soumis à une importante concentration (Acer a racheté Gateway et incidemment Packard-Bell, Dell possède Alienware, IBM a cédé ses activités à Lenovo, etc.), il serait selon lui nécessaire d'atteindre une masse critique pour avoir des chances de durer dans le temps. Samsung, qui pèse aujourd'hui 1,7% du marché des portables dans le monde, estime que le seuil se situe aux alentours de 5,7%, soit environ trois fois ses parts actuelles. Compte tenu de la croissance du marché, Samsung devrait donc passer de 1 million de machines vendues en 2007 à environ 11 millions en 2011 pour tenir cet objectif.
Contrairement à bon nombre de ses concurrents, Samsung n'est aujourd'hui présent que dans une dizaine de pays européens et asiatiques, dont la France ou la Grande Bretagne. Afin d'être en mesure de réaliser ces ambitieux objectifs, le sud-coréen devrait rapidement lancer ses machines sur le marché américain, puis étendre progressivement sa couverture du marché. A moins qu'il ne tente sa chance sur le marché émergent mais déjà ô combien encombré des PC portables à très bas prix...