Au niveau mondial, la situation est moins florissante et sans se départir de son habituel ton alarmiste, BSA souligne que le taux de logiciels piratés a augmenté de 3% dans le monde entre 2006 et 2007, alors que les compteurs sont à la baisse dans 67 des 108 pays qui composent le périmètre de l'étude. Le taux de piratage moyen s'élèverait à 38%, alors que la médiane se situe à un nouveau bien plus élevé de 61% ce qui, comme prend soin de l'expliquer BSA, signifie que plus de la moitié des pays étudiés affichent un taux de piratage supérieur à cette valeur.
Le bonnet d'âne revient à l'Arménie, où 93% des logiciels installés seraient contrefaits ou non acquis légalement, à quelques encablures seulement du Bangladesh (92%) ou de l'Azerbaïdjan. Les Etats-Unis, le Luxembourg et la Nouvelle Zélande pourraient quant à eux se voir remis les félicitations puisqu'ils enregistrent les plus bas taux de l'étude avec respectivement 20, 21 et 22% de logiciels piratés.
Bien moins enviée, la place de pays où le manque à gagner est le plus important est une nouvelle fois remise aux Etats-Unis, où ces 20% de logiciels piratés occasionneraient 8 milliards de dollars de « pertes ». A ce nouveau palmarès, la France arrive en 4e position, avec un manque à gagner estimé à 2,6 milliards de dollars.
Pour endiguer cette hémorragie, BSA suggère que l'on commence par sensibiliser le public concerné. L'association réclame aussi le durcissement des lois antipiratage et suggère que l'on applique au niveau national les recommandations de la World Intellectual Property Organization (WIPO) sur le respect du copyright. Enfin, elle préconise de conférer plus de moyens aux entités chargées de la lutte contre le piratage, tout en prêchant par l'exemple : ainsi les gouvernements devraient-ils respecter à la lettre, et montrer qu'ils respectent, les licences des logiciels qu'ils utilisent.