La tension est palpable entre Nokia, le numéro un mondial des mobiles, et Google, le numéro un mondial de la recherche sur Internet qui s'est lancé récemment dans les systèmes d'exploitation mobiles avec Android. Et à l'occasion d'un entretien en ligne avec Niklas Savander, le vice-président exécutif de la division services et logiciels de Nokia, celui-ci n'a pas mâché ses mots sur la plateforme mobile de Google.
« Une plateforme a entre trois et quatre millions de lignes de code. Quand Android en disposera d'autant, nous l'évaluerons. En attendant, il ne s'agit que d'une annonce », a-t-il commencé par déclarer. Mais au sujet de la stratégie de services de Nokia, le géant des mobiles semble plus ouvert, se laissant une possibilité d'évaluer différentes solutions pour proposer de nouveaux contenus à ses centaines de millions de terminaux déjà mis sur le marché.
Concernant la possibilité d'exploiter par exemple un système mobile dérivé de Linux, cela ne semble pas exclu, Nokia n'étant pas focalisé sur une seule plateforme, malgré son soutien au système Symbian et plus particulièrement à son interface logicielle S60. Même Android pourrait être une solution de développement mais il faudra attendre pour cela d'être certain de fiabilité.
Au sujet de la marque OVI et de ses services associés - musique, jeux et cartographie -, c'est un élément essentiel du développement du Nokia malgré les problèmes d'intégration et d'utilisation sur les mobiles de la marque. Certains services sont disponibles sur le PC/Mac et doivent ensuite être intégrés au mobile, fait qui n'existe pas chez Apple avec ses iPod et iPhone par exemple.
Le directeur financier de Nokia s'est d'ailleurs récemment exprimé au sujet de la marque OVI, annonçant qu'elle devrait porter ses fruits commercialement parlant dans les environs de l'année 2010. Cela laisse donc deux ans à Nokia pour proposer de nouveaux services et amortir ceux déjà disponibles actuellement sur certains smartphones N-Series de la marque.