La société britannique CSR, l'un des poids lourds de la conception de puces sans fil, a récemment démontré lors d'un salon aux Etats-Unis l'implémentation d'une puce Bluetooth basse consommation dans un téléphone mobile. Son objectif ? autoriser des transferts de données simplifiés entre les terminaux tout en optimisant leur autonomie.
Cette technologie baptisée aujourd'hui « Bluetooth Low Energy» (Bluetooth basse consommation) était auparavant connue sous les noms de « Ultra Low Power Bluetooth » ou « Wibree ». Car à l'origine, elle a été mise au point par Nokia pour concurrencer le Bluetooth mais le numéro un des mobiles s'est vite rendu compte qu'il ne serait pas possible de l'imposer aux industriels du marché. D'où sa fusion dans le Bluetooth Special interest Group (Bluetooth SIG) pour en faire un véritable standard dérivé du Bluetooth.
Et sur le papier, cette technologie à tout pour plaire notamment en matière de gestion d'autonomie des mobiles. En effet, les puces Bluetooth basse consommation n'exploitent que 3 fréquences différentes pour émettre et recevoir des données contre 32 pour le Bluetooth que l'on connaît aujourd'hui. CSR précise ainsi que cette optimisation d'écoute permanente des fichiers envoyés et reçus permettrait à certains périphériques d'avoir une durée de vie en veille de l'ordre de plusieurs années et non de quelques jours ou quelques semaines.
La démonstration de CSR a été faite sur deux mobiles Bluetooth basse consommation qui ont pu communiquer sans appairage préalable et sans besoin de configurer un quelconque logiciel. Tous deux devaient tout de même disposer d'une machine virtuelle Java pour permettre l'échange de données via une interface graphique basique. Le Bluetooth SIG prévoit que la technologie Bluetooth basse consommation sera disponible à partir du premier trimestre 2009.