En matière de souris comme en matière de logiciels, le brevet est roi ? Microsoft s'apprête à attaquer en justice la société taïwanaise Primax Technologies qui fabrique, entre autres périphériques, des souris pour ordinateur, au motif que certaines de ces souris utilisent des technologies dont il détient la propriété intellectuelle. Microsoft indique qu'à la différence d'autres fabricants de périphériques, Primax a refusé de négocier l'utilisation sous licence des technologies concernées. Le numéro un mondial des éditeurs va donc faire appel à la Commission américaine du commerce international (ICT) pour faire valoir ses droits, et éventuellement obtenir que les produits concernés ne puissent plus être importés sur le sol américain.
Le fait que Primax ait refusé de signer avec Microsoft « est injuste pour les nombreuses sociétés qui ont passé avec nous des accords de licence, dont nous prenons les mesures nécessaires pour défendre nos partenaires et nos innovations », commente Horacio Gutierrez, avocat conseil en charge des questions de propriété intellectuelle chez Microsoft.
Parmi les points de friction entre les deux fabricants, on trouve la technologie U2, laquelle permet à un périphérique comme une souris ou un clavier de détecter sur quel type de port il est branché (PS2 ou USB) et d'adapter son comportement en conséquence. Belkin, un temps accusé d'utiliser cette technologie sans l'accord de Microsoft, avait fini par accepter un arrangement à l'amiable avec Microsoft plutôt que de laisser l'ICT trancher. Primax suivra-t-il le même chemin ?