La Fondation Mozilla et le géant de la recherche, Google ont prolongé leur partenariat, lequel expirera désormais en novembre 2011. Par cet accord, Mozilla place Google comme moteur de recherche par défaut sur son navigateur Firefox, ainsi qu'une page d'accueil dédiée. En retour, Google reverse à la fondation une partie des revenus générés par le trafic des recherches depuis le navigateur.
Avec environ 57 millions de dollars en 2006, Google a financé la fondation à hauteur de 85% de ses revenus globaux (66.8 millions de dollars). Cette fois, l'accord est prévu pour une période de trois ans (contre deux ans auparavant). « Nous venons de renouveler notre partenariat avec Google pour trois ans [...] nous assurons donc une stabilité de nos revenus » a déclaré Mitchell Baker, présidente de la fondation, laquelle se satisfait des discussions tenues lors du sommet Firefox Plus de juillet dernier.
C'est en 2005 que la fondation a créé la Mozilla Corporation, une entreprise filiale du groupe, afin de pouvoir bénéficier de ces rentrées d'argent tout en conservant son statut de d'organisation à but non lucratif. Cependant, au sein de cette communauté open source, qui contient bon nombre de bénévoles (développeurs, traducteurs, testeurs...), certains regrettent le manque de transparence sur le plan financier.
Ces fonds servent, entre autres, à embaucher des équipes de développeurs, à payer la bande passante et à moderniser les infrastructures de la compagnie. Cependant, malgré ce financement largement suffisant - en 2006 les dépenses estimées de la fondation seraient de 20 millions de dollars - Mozilla continue pourtant d'accepter des dons. La fondation a reçu 2 millions de dollars de AOL et 300 000 dollars de Mitch Kaport, le fondateur de Lotus.
Quoiqu'il en soit Mitchell Baker reste optimiste sur l'avenir de Mozilla : « Nous pouvons améliorer notre manière de travailler et ce que nous accomplissons [...] pour être efficaces, nous devrons donner le meilleur de nous-mêmes et faire encore mieux que maintenant. Nos défis sont réels, tout comme le sont nos opportunités et nos capacités. »