Aujourd'hui, Haruki Okada, PDG de Fujitsu, a annoncé qu'il recherchait à former un partenariat avec un autre fabricant au Japon ou à l'étranger afin de former un département spécialisé dans le développement de microprocesseurs. Selon Okada, la division actuelle connaît des difficultés financières et les objectifs établit par la compagnie pour mars 2009 n'ont que peu de chances d'être atteints: « Il est clair que ce sera difficile », a -t-il déclaré à Reuters avant d'ajouter : « en plus d'une hausse du coût du yen, la flambée du cours du pétrole et le prix des matières premières toujours plus élevé, nous avons dû faire face aux dégâts engendrés par un tremblement de terre. »
Grâce à la miniaturisation des circuits intégrés, il est possible de produire des puces de plus petites tailles et donc de réduire le coût de production pour le fabricant. Cependant, cette production nécessite au préalable de lourds investissements. Pour cette raison, les fabricants commencent à se regrouper à la manière de Matsushita Electric Industrial qui s'est associé avec Renesas ou encore NEC Electronics qui collabore avec Toshiba.
Fujitsu suit cette cadence et espère qu'un partenariat pourra être conclut au plus tard au mois de mars 2009 : « du co-développement à l'intégration des activités, nous disposons de quelques voies potentielles dans lesquelles nous sommes susceptibles de nous engager. Nous maintenons la porte ouverte sur toutes ces options et nos discussions ne portent pas encore sur des points spécifiques [...] Mais les alliances ne sont pas faciles à mettre sur pied. Chaque société a son propre calendrier et sa propre structure d'activité » affirme Haruki Okada.
Cette annonce tombe quelques semaines seulement après que le Wall Street Journal a révélé une possible scission du groupe Fujitsu Siemens. En effet, la firme allemand Siemens, en pleine réorganisation de ses activités de téléphonie, ne serait pas satisfaite des ventes des ordinateurs portables Fujitsu. Arrivée à la tête de Siemens depuis peu, Peter Löscher partage ce point de vue, il a d'ailleurs entrepris de se libérer de toutes les activités les moins rentables.
Pour le premier trimestre 2009, Fujitsu espérait clôturer 490 milliards de yens soit 3,23 milliards d'euros.