Hier, Steve Ballmer, le PDG de Microsoft, a donné une conférence au Churchill Club au fin fond de la Silicon Valley. En répondant aux questions de Ann Winblad, directrice de la société de capital-risque Winblad Venture Partners, plusieurs sujets ont été évoqués, notamment celui de la recherche sur Internet, des services web et du téléphone mobile.
Ballmer estime que face à Google, Microsoft reste finalement le seul concurrent viable. Cependant, il ajoute que cela prendra un certain temps avant de proposer un moteur aussi performant : « nous devons redéfinir en profondeur l'expérience de la recherche ainsi que son modèle économique ». Déjà, en 2006, Ballmer avait affirmé qu'il s'agissait d'un combat d'au moins cinq années. A l'avenir, Microsoft devrait continuer d'injecter 5 à 10% de ses revenus annuels globaux dans domaine de la recherche sur Internet.
Pour ce qui est des services web de nouvelle génération, Ballmer pense que les produits tels que Google Apps ou Salesforce ne sont pas véritablement adaptés. Selon lui, Microsoft continuera de défendre un modèle hybride où le véritable logiciel sera couplé à des services enligne, c'est d'ailleurs ce que la firme entend développer au travers des nouveaux produits Windows Live.
Dans le domaine de la téléphonie mobile, Ballmer estime que d'ici à la fin de l'année, 125 millions de smartphones auront été vendus cette année et d'ici cinq à dix ans, tous les téléphone vendus seront des smartphones. Selon Ballmer, les modèles propriétaires où le logicel est véritablement fondu avec l'appareil (l'iPhone, entre autres) n'auront pas beaucoup de chances de survie face aux solutions ouvertes telles que celles proposées par Microsoft, Symbian ou Android avant d'ajouter : « aujourd'hui, le marché du smartphone ressemble beaucoup à celui des PC en 1983 ».
Finalement, le PDG de Microsoft estime que le domaine des nouvelles technologies semble bien moins affecté que d'autres secteurs par la crise qui touche les États-Unis. D'ailleurs, Microsoft continuera d'acquérir une vingtaine de sociétés chaque année.