Microsoft vient de lancer une action en justice contre un éditeur accusé d'inciter de façon frauduleuse les internautes à acheter son logiciel en leur faisant croire que leur machine est victime d'une infection. Apparentée à la technique du < scareware » (de l'anglais scared, effrayé), la technique consiste à piéger la machine d'un utilisateur, de façon à ce qu'apparaissent des messages d'erreur similaires à ceux que pourrait retourner Windows et indiquant qu'une corruption de la base de registres a été détectée. L'internaute est alors invité à visiter le site de l'éditeur pour effectuer une analyse de sa machine. Immanquablement, le scan détecte alors plusieurs dizaines d'erreurs ou d'infections, et suggère l'achat du logiciel Registry Cleaner XP, vendu 40 dollars, pour remédier à ce problème qui n'existe pas.
« Nous ne tolèrerons pas l'usage d'avertissements alarmistes et de soi-disant analyses gratuites pour amener le consommateur à acheter un logiciel censé corriger un problème qui n'existe pas », déclare Rob McKenna, procureur de l'état de Washington en charge de cette affaire. Initiée par Microsoft, la procédure s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne de lutte contre le phénomène des scarewares. Dix-sept poursuites auraient ainsi été lancées depuis 2005.