Sous la pression, le partenariat publicitaire signé en juin dernier entre Google et Yahoo pourrait être résilié, rapporte le Wall Street Journal dans son édition du 31 octobre 2008. Pour mémoire, Google estime que le projet peut rapporter 800 M$ de revenus par an, lui permettant d'augmenter son cash-flow de 200 M$ sur les 12 premiers mois de sa mise en oeuvre... C'est là où le bât blesse !
Négocié parallèlement au rejet des offres de rachat et de participation présentées par Microsoft à Yahoo, l'accord fait polémique. Microsoft l'a qualifié d'anticoncurrentiel. Quant à l'Association nationale des annonceurs (ANA) et l'Association mondiale des journaux (WAN), elles ont appelé les autorités au blocage de l'accord Google / Yahoo, arguant que celui-ci risque de freiner la concurrence, d'augmenter les prix et de réduire le choix des clients.
Par ailleurs, le Département de la justice (US DOJ) et la Commission européenne ont ouvert des enquêtes approfondies sur le projet. Résultat : après avoir déclaré mettre en oeuvre l'accord début octobre, le moteur de recherche et le portail ont retardé le processus et coopérer avec le DOJ. Le but ? Eviter le procès antitrust. Aujourd'hui, Google veut encore négocier, mais refuse le compromis.
« Nous continuons à coopérer avec le DOJ à propos de l'accord (...) mais nous ne discuterons pas des détails du processus », a déclaré un porte-parole de Google à la presse américaine. Yahoo, de son côté, s'est déclaré convaincu du bien-fondé du partenariat signé avec son rival sur le marché de la recherche et de la publicité en line. Toutefois, si les négociations parallèles engagées entre Yahoo et AOL (Time Warner) se concluent par une fusion, la donne pourrait changer.