Dans le procès qui l'oppose à l'industrie du disque, la société Sharman Network qui édite le logiciel d'échange de fichiers KaZaA, aurait tenté de verrouiller, en vain, l'accès à une quarantaine de documents qualifiés de confidentiels par la firme.
Il faut dire que ces documents mettent la firme dans une position embarrassante. En premier lieu, ils révèlent que la société avait bien conscience que son logiciel posait des problèmes au niveau légal. On peut ainsi lire les phrases suivantes dans des mails échangés avec la société Alnet : "nos concurrents prennent des risques liés à la légalité, mais offrent des solutions de téléchargement plus complètes aux utilisateurs. Nous devons également faire des concessions similaires. Edonkey n'est pour le moment pas exposé à des poursuites judiciaires et se présente comme un sérieux concurrent".
D'autres documents vont à l'encontre des dires exposés sur le site du logiciel qui annoncent que KaZaA n'est pas pollué par les spywares. On peut ainsi lire dans les documents dévoilés : "nous devons être attentifs aux ressources des utilisateurs. Et plus particulièrement aux adwares que nous ajoutons à leurs machines. Les adwares ralentissent les machines des utilisateurs et affectent leurs vitesses de navigation sur internet. Il est raisonnable d'installer des adwares pour financer notre logiciel mais il est moins raisonnable que ces adwares polluent autant les machines. Nous devons prendre en considération le nombre de personnes travaillant pour Sharman Networks et certains de nos partenaires qui détestent installer KaZaA sur leurs machines à cause de ces adwares".
Outre cela, des documents révèlent que la firme Sharman Network a du verser la somme de 1 million de dollars pour racheter le logiciel à l'époque (en 2002) pendant laquelle il était développé par une petite entreprise.