En publiant ses résultats financiers pour l'année 2007, la fondation Mozilla affiche une hausse de 12% par rapport à 2006. Les revenus combinés de la fondation Mozilla et de Mozilla Corporation s'élèvent à 75 millions de dollars contre 67 millions de dollars l'année précédente et 52,9 millions en 2005.
Selon Mitchell Baker, présidente de la Fondation, ces revenus sont toujours majoritairement liés au partenariat avec Google signé en 2005, lequel a été prolongé jusqu'en 2011 au mois d'août dernier. L'apport financier généré sur les recherches au sein du navigateur a légèrement baissé en 2007 mais représente tout de même 91% des revenus totaux (soit 68,2 millions de dollars) contre 92% en 2006. Parmi les autres sources de revenus notons divers programmes d'affiliation en ligne, les ventes de produits au travers du Mozilla Store ou les donations publiques. En termes de dépenses, la fondation et la société Mozilla ont investit 33 millions de dollars en 2007, soit une hausse de 67% par rapport à 2006 (20 millions).
Mitchell Baker affirme qu'environ 80% de ses dépenses ont été consacrées aux 150 employés à travers le monde qui travaillent à temps plein ou à temps partiel sur les projets Mozilla. La plupart de ces salariés sont localisés aux Etats-Unis, en Europe et au Canada. Mozilla a distribué un peu plus d'un million de dollars à des organisations externes comme GNOME project, Creative Commons, l'Institut universitaire Seneca et l'université d'état de l'Orégon. Depuis 2006, ces donations ont été triplées.
En réaction à cette annonce, Christopher Blizzard, principal développeur chez Mozilla souligne : « je pense que le message clé est que Mozilla est un projet en bonne santé. Nous utilisons les fonds que nous collectons pour augmenter notre base d'utilisateurs [...] et aussi pour accroître une communauté qui partage les mêmes valeurs » avant de conclure : « c'est un bon moment pour être 'Mozilien' ».
Cependant, il se pourrait qu'à l'avenir la fondation soit redevable d'une taxe en devenant imposable au yeux du gouvernement américain. En effet, Mitchell Baker annonce que l'IRS (l'Internal Revenue Service) se penchera sur la question. Ainsi, une partie des revenus de la Fondation a été mise de côté... « dans le doute ».